Réseaux neuronaux sous-tendant la consolidation de nouvelles informations langagières en mémoire à long terme: projet d'étude

Même si le rôle de la mémoire de travail (MT) verbale dans l’apprentissage de nouvelles informations langagières est bien démontré, nous connaissons peu de choses sur la manière dont les informations transitent de la MT vers la mémoire à long terme (MLT) verbale. L’objectif de cette étude est d’examiner le rôle des substrats langagiers dans cette transition. Nous émettons l’hypothèse que la MT reflète l’activation temporaire du système langagier, mais que dans le cas d’informations nouvelles, cette activation est d’abord limitée aux représentations phonologiques pour s’étendre, au fur et à mesure des apprentissages, vers les représentations lexicales et sémantiques. Pour examiner cette hypothèse, une étude d’apprentissage verbal sur 5 jours sera réalisée. Pour déterminer les marqueurs cérébraux de nouvelles informations phonologiques en MT verbale, les participants réaliseront une première tâche de répétition de non-mots dans un scanner IRM. Ensuite, les participants prendront part dès le deuxième jour à une session d’apprentissage de paires mots/non-mots hors IRM (contenant une partie des non-mots de la première tâche et imitant un apprentissage lexical) avant de réaliser à nouveau la tâche de répétition de non-mots du premier jour. Ce schéma sera répété jusqu’au cinquième jour. Nous déterminerons si les patterns cérébraux caractérisant la répétition de non-mots avant apprentissage lexical impliquent surtout des régions temporales supérieures impliquées dans le traitement phonologique. Ensuite, nous examinerons dans quelle mesure ces patterns migrent vers des régions temporales moyennes et inférieures associées au traitement lexico-sémantique, au fur et à mesure de l’avancement de l’apprentissage.