Abstract :
[es] El título de esta tesis, que encierra un valor descriptivo de su contenido, es un buen punto de partida para su resumen. La palabra "autofabulador" remite al autor de una "autofabulación", término técnico que designa un tipo de relato con toda evidencia imaginario que un escritor articula en torno a su propia persona, otorgándose en el mismo un papel más o menos preponderante. He deseado reforzar “autofabulador” adjuntándole el adjetivo “fabuloso”, que entiendo en el sentido de “extraordinario”, “increíble”, “fuera de lo común”, porque los autores estudiados aquí no son fabuladores moderados; al contrario, las tramas que inventan son resueltamente ficticias, y además exhiben su carácter ficticio a través de diversos medios. En el subtítulo, la expresión “autoficción no mimética” se emplea como sinónimo de “autofabulación”, y si hablo de “estudios” en plural (y no de “estudio” en singular) de las autoficciones no miméticas de Mario Bellatin, Alan Pauls, Valeria Luiselli y César Aira, es porque cada capítulo se centra en la obra de uno solo de estos autores, dando la prioridad a la unicidad de su obra. Dicho esto, el hecho de que cada capítulo parta de la lectura de una obra individual no impide que también cree puentes con otras obras con el fin de elucidar uno o varios aspectos importantes de la autofabulación y/o de la autoficción, por lo cual se recomienda su lectura conjunta. Del subtítulo, fácilmente se puede deducir que la presente tesis no pretende ofrecer un estudio panorámico de la autofabulación, el cual se basaría en un gran número de sus cultivadores. Esto no significa sin embargo que haya completamente perdido de vista en mi metodología la variedad propia del panorama. En lugar de optar por una tesis panorámica, que englobaría una multitud de autores, he optado más bien por integrar el panorama a mi aproximación a los relatos: no un punto de vista panorámico, sino un panorama de puntos de vista. En efecto, siendo siempre prioritariamente literaria, mi aproximación a las autofabulaciones de Mario Bellatin (Mexico 1960), Alan Pauls (Buenos Aires 1959), Valeria Luiselli (Mexico 1983) y César Aira (Coronel Pringles, provincia de Buenos Aires 1949) se renueva de un capítulo a otro, e incluso a menudo de un subcapítulo a otro.
En las páginas de esta tesis se abordan entre otros los temas siguientes: la relación crítica de la autoficción con la medicina y más globalmente la ciencia, la autoficción femenina, las similitudes entre la autoficción no mimética hispanoamericana y la nouvelle autobiographie francesa, la concepción rizomática de la identidad desarrollada en la autofabulación, la imagen social que se construye el autofabulador, el pacto de lectura lúdico que este último propone a sus lectores, así como la apertura de sus relatos en el sentido definido por Umberto Eco.
[en] The title of this dissertation, which holds a descriptive value of its content, is a good starting point for its summary. The word “autofabulator” refers to the author of an “autofabulation”, a technical term that in turn refers to an obviously imaginary type of narrative that a writer builds around his or her own person, playing in it a more or less leading role. “Autofabulators” is reinforced by the adjective “fabulous”, which should be understood in the sense of “unreal”, “extraordinary”, “implausible”, because the authors considered here are not moderate fabulators. On the contrary, the plots they imagine are resolutely fictitious, and their narratives bring out this fictitious nature in many ways.
In the subtitle, the expression “non-mimetic autofictions” is used as a synonym for the word “autofabulation”, and I speak of “studies” in the plural (and not of “a study” in the singular) because each chapter focuses on only one of the four authors cited, giving the priority to the unicity of his or her work. That being said, the fact that each chapter offers a reading of an individual work does not preclude that it also builds bridges with the three other authors’ work, in order to elucidate one or various important aspects of autofabulation and/or autofiction in general. It is therefore recommended to read these chapters conjointly.
From the subtitle, it can be deduced that this doctoral thesis does not aim at providing a panoramic study of autofabulation, one that would be based on a large number of its cultivators. This does not however mean that I have completely lost sight in my methodology of the variety that characterises the panorama. Instead of opting for a panoramic thesis, that would encompass a wide range of authors, I opted for integrating the panorama in my approach to the narratives: not a panoramic point of view, but a panorama of analytical points of view. Indeed, remaining always primarily literary, my approach to Mario Bellatin’s (Mexico City 1960), Alan Pauls’ (Buenos Aires 1959), Valeria Luiselli’s (Mexico City 1983) and César Aira’s (Coronel Pringles, province of Buenos Aires 1949) autofabulations renews itself from chapter to chapter, and often even from subchapter to subchapter.
In the pages of this thesis, the following issues among others are dealt with: the critical relationship of autofiction with medicine and more globally with sciences, feminine autofiction, the similitudes between contemporary Hispano-American autofabulation and the French nouvelle autobiographie, the rhizomatic conception of identity developed in autofabulation, the social image that autofabulators create of themselves, the ludic reading pact they propose to their readers, as well as the openness of their narratives as defined by Umberto Eco.
[fr] Le titre de ce travail, qui renferme une valeur descriptive de son contenu, constitue un bon point de départ pour son résumé. Le mot « autofabulateur » renvoie à l’auteur d’une « autofabulation », terme technique qui désigne un type de récit de toute évidence imaginaire qu’un écrivain articule autour de sa propre personne, en s’y octroyant un rôle plus ou moins prépondérant. « Autofabulateurs » est renforcé par l’adjectif « fabuleux », qui doit être entendu au sens d’« irréel », « extraordinaire », « invraisemblable », car les auteurs dont il est question ici ne sont pas des fabulateurs modérés ; au contraire, les trames qu’ils inventent sont résolument fictives, et par ailleurs leurs récits mettent en évidence ce caractère fictif de bien des manières.
Dans le sous-titre, l’expression « autofictions non-mimétiques » est employée comme synonyme du terme « autofabulations », et si je parle d’« études » au pluriel (et non d’« étude » au singulier), c’est parce que chaque chapitre se centre sur un seul des quatre auteurs cités, en donnant la priorité à l’unicité de son œuvre. Ceci étant dit, le fait que chaque chapitre part de la lecture d’une œuvre individuelle n’empêche pas qu’il crée aussi des ponts avec l’œuvre des trois autres auteurs dans le but d’élucider un ou plusieurs aspects importants de l’autofabulation et/ou de l’autofiction en général. Il est donc recommandé de lire conjointement ces différents chapitres.
De ce sous-titre, on peut aisément déduire que la présente thèse ne prétend pas offrir une étude panoramique de l’autofabulation, qui serait basée sur un grand nombre de ses cultivateurs. Cela ne signifie pas pour autant que j’aie complètement perdu de vue dans ma méthodologie la variété propre du panorama. Au lieu d’opter pour une thèse panoramique, qui engloberait une multitude d’auteurs, j’ai plutôt opté pour intégrer le panorama à mon approche des récits : non pas, donc, un point de vue panoramique, mais un panorama de points de vue analytiques. En effet, tout en étant toujours prioritairement littéraire, mon approche aux autofabulations de Mario Bellatin (Mexico 1960), Alan Pauls (Buenos Aires 1959), Valeria Luiselli (Mexico 1983) et César Aira (Coronel Pringles, province de Buenos Aires 1949) se renouvelle d’un chapitre à l’autre, et même souvent d’un sous-chapitre à l’autre.
Dans les pages de cette thèse sont abordés entre autres les thèmes suivants : la relation critique de l’autofiction avec la médecine et plus globalement la science, l’autofiction féminine, les similitudes entre l’autofiction non-mimétique hispano-américaine contemporaine et la nouvelle autobiographie française, la conception rhizomatique de l’identité développée dans l’autofabulation, l’image sociale que se construit l’autofabulateur, le pacte de lecture ludique que ce dernier propose à ses lecteurs, ainsi que l’ouverture de ses récits au sens défini par Umberto Eco.
