[fr] L’échec gagne à être considéré autrement que par défaut, comme une absence de réussite, tout particulièrement en littérature. Il y connaît d’ailleurs une rentabilité particulière, selon les époques et les configurations du champ, qui peuvent opérer un renversement et motiver une lecture valorisante de réhabilitation ou de redécouverte. Mais peut-on définir l’échec littéraire par un certain nombre de caractéristiques propres ? Il semble réunir une double dimension, à la fois empirique de tentative effective et déclarative de formulation d’un projet. Or, on sait combien il est difficile en littérature de faire la part du discours et de l’acte, tant ils sont mêlés, et de les appréhender de manière univoque, tant y règne la polysémie. En croisant les deux critères de la valeur et de la cause de l'échec, cet article propose quelques typologies cherchant à cerner un phénomène multifactoriel. L'article distingue trois tendances qui mènent à la production de certaines formes d’échec en littérature et qui sont susceptibles d’expliciter les logiques de l’exclusion d’une position avantageuse : la banalité, la délégitimation, l’oubli.
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Stienon, Valérie ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes > Litt. française (19è et 20è) - Sociologie de la littérature
Language :
French
Title :
Banalité, délégitimation, oubli : des conditions du ratage en littérature
Publication date :
July 2020
Journal title :
COnTEXTES: Revue de Sociologie de la Littérature
eISSN :
1783-094X
Publisher :
Université de Liège. Département de Langues et Littératures Romanes, Liège, Belgium