Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Le norovirus humain : contribution à la détection, à la caractérisation et l'épidémiologie clinique et moléculaire.
HUYNEN, Pascale
2019
 

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Keywords :
norovirus; Epidemiology; Diagnosis
Abstract :
[en] Noroviruses are non-enveloped single stranded RNA viruses. The norovirus genus contains seven genogroups (G) including genogroups I, II and IV which infect humans. Human noroviruses (NoV) are recognized as worldwide leading pathogens causing viral gastro-enteritis, and as the main pathogenic agent responsible for foodborne gastro-enteritis. Ten years ago, NoV were not well known by microbiologists and clinicians in Belgium. The commercial detection methods now available did not yet exist and NoV were not routinely detected in patients. In particular, the University Hospital of Liège did not have a method for NoV detection in patients. As a prerequisite to further NoV study, development and implementation of a NoV detection method was necessary. This work describes the development of a quantitative real time PCR, allowing the detection of pathogenic human NoV genogroups I, II and IV in a single reaction. When dealing with a gastro-enteritis outbreak of suspected viral etiology, a rapid NoV identification is the key to effective control of viral transmission. To enable this, a given diagnostic laboratory needs a simple and rapid method that does not require expensive or complicated equipment. Despite molecular diagnosis methods remaining the gold standard for NoV detection, a rapid immunologic test for viral antigen detection was also evaluated and implemented in this study. In the context of a gastro-enteritis outbreak, these easy-to use tests are a rapid and efficient diagnosis method which can leading to quick implementation of prevention strategies. NoV outbreaks are difficult to control, mainly since NoV are highly contagious and resistant in the environment, complicating complete disinfection and leading to recurrent outbreaks. In hospitals in particular, NoV outbreaks can have a real public health impact and can lead to high costs. The rapid implementation efficient hygiene measures is essential to limit the size of such outbreaks. In developing countries, gastro-enteritis remains an important cause of morbidity and mortality. In Africa in particular, NoV detection is not or not often performed due to the prohibitive cost; the impact of NoV infections is thus probably under-estimated. In this continent very few studies have been realized. Via a collaboration with the Bobo Dioulasso health care center in Burkina Faso, the second study performed in the context of this thesis addressed this lack of information and allowed the investigation of molecular epidemiology of NoV strains circulating in 418 children from this region. While NoV GII.4 is typically identified as the predominant genotype in most studies performed in Africa, a large circulating strain diversity was observed in the study realized in Burkina Faso, with a surprisingly high NoV GI proportion. The number of NoV carriers observed in asymptomatic young children was high. These children could therefore play a reservoir role for NoV infections. The frequent contacts with NoV and exposure to numerous different strains, probably due to limited access to drinking water and a low hygiene level, could explain the host protection and the high carrier level in these countries. After a short incubation period of 24 to 72 hours, the usual clinical presentation of a NoV infection in a healthy patient is a gastro-enteritis, benign in most cases and spontaneously resolved in two to three days. In immunocompromised patients, clinical evolution of a NoV infection in not the same. In these patients, NoV are responsible for persistent and chronic diarrhea, and often remain under-diagnosed. Such persistent infections have long been described in hematopoietic stem cell transplant patients and, more recently, in solid organ transplant patients. Chronic diarrhea has also been reported in patients with high immunosuppression due to HIV infection. In a university hospital where more than 2000 patients have been transplanted up to the time of writing, a NoV study in this patient category was indicated. Via an effective collaboration with the Service of Nephrology and financial support obtained from the University Hospital of Liège, a prospective study was realized during more than four years in 117 kidney transplanted patients, presenting or not gastro-intestinal symptoms. In this study, prolonged viral excretion was observed in symptomatic kidney transplanted patients but also in asymptomatic patients, with maximal excretion duration of more than to eight and six months respectively. During these prolonged excretions, viral loads remained high in some patients, which could represent a potential source of viral transmission. NoV detection with molecular biology methods should be a part of the exploration of persistent digestive troubles in immunocompromised patients to allow differentiation with other origins of digestive and improvement of clinical care of these patients. Indeed, solving NoV chronic infections in immunocompromised, transplant patients is linked with the immune system recovery. This study has shown a positive impact of immunosuppressive treatment reduction on symptomatology. The study of NoV has undoubtily contributed to develop specific skills in this field, and had improved knowledge concerning this enteropathogen that is still underinvestigated in patients.
[fr] Les norovirus sont des virus à ARN simple brin, non enveloppés. Le genre Norovirus comprend 7 génogroupes (G) parmi lesquels les génogroupes I, II et IV sont pathogènes pour l’Homme. Le norovirus humain (NoV) est reconnu mondialement comme le premier agent causal de gastro-entérites virales aiguës et le principal pathogène responsable des gastro-entérites virales d’origine alimentaire. Il y a de cela une décennie, les NoV étaient méconnus des microbiologistes et des cliniciens en Belgique. Les méthodes de détection commerciales telles que nous les connaissons actuellement n’existaient pas encore, et ces virus ne faisaient pas partie des entéropathogènes recherchés en routine chez les patients. En particulier, le CHU de Liège ne disposait pas de méthode de détection des NoV chez les patients. Préalablement à l’étude des NoV à proprement parler, il fut dès lors nécessaire de mettre au point et d’implémenter une méthode de détection des NoV. Dans un premier temps, une RT-PCR quantitative en temps réel a été développée au laboratoire, permettant de détecter les NoV des génogroupes I, II et IV pathogènes pour l’Homme en une seule et même réaction. Bien que les méthodes de biologie moléculaire aient considérablement progressé en termes de facilité d’utilisation et de délai de réponse du résultat, toutes ces techniques remarquablement performantes nécessitent des automates à la pointe de la technologie. Face à une épidémie de gastro-entérites aiguës, l’identification rapide des NoV est l’élément clé pour contrôler efficacement la transmission virale. L’idéal dans ce cas est de disposer au laboratoire d’une méthode de détection simple, rapide, efficace et sans équipement particulier. Bien que la méthode diagnostique de référence reste la détection génomique du virus par méthode de biologie moléculaire, un test de détection des antigènes viraux par méthode rapide immunologique a également été évalué et implémenté. Dans le contexte d’épidémies de gastro-entérites, la facilité d’utilisation et les performances de ce test en font une méthode de diagnostic rapide et efficace pour la mise en place précoce de mesures prophylactiques, qui devrait toutefois être complétée par un génotypage des souches. On ne saurait trop insister sur ce point : il faut penser aux NoV devant une épidémie de gastro-entérites aiguës. Les épidémies à NoV sont difficiles à maîtriser, principalement en raison de la haute contagiosité des NoV et leur résistance dans l’environnement compliquant la désinfection complète et menant à des épidémies récurrentes. En particulier en milieu hospitalier, les épidémies à NoV ont un réel impact en termes de Santé Publique et peuvent engendrer des coûts considérables qui peuvent être limités par la mise en place précoce de mesures d’hygiène efficaces, essentielles pour limiter l’ampleur des épidémies. Dans les pays en voie de développement, les gastro-entérites restent une cause importante de morbidité et de mortalité. En Afrique en particulier, la détection des NoV est peu ou pas réalisée faute de moyens, et l’impact des infections à NoV est probablement sous-estimé. Sur ce continent, très peu d’études ont été menées. En collaboration avec le Centre de Santé de Bobo Dioulasso, au Burkina Faso, une étude a permis d’investiguer l’épidémiologie moléculaire des souches de NoV circulant dans cette région chez 418 enfants. Alors que NoV GII.4 est le génotype prédominant dans la majorité des études réalisées en Afrique, une remarquable diversité des souches circulantes a été observée lors de l’étude menée au Burkina Faso, avec une proportion étonnamment élevée de NoV GI en comparaison avec les génogroupes habituellement rapportés dans cette région du globe. Le taux de portage mis en évidence chez les jeunes enfants asymptomatiques est considérable. Ces enfants pourraient dès lors jouer un rôle de ‘réservoir’ pour les infections à NoV. Les rencontres fréquentes avec les NoV et l’exposition à de nombreuses souches différentes sont vraisemblablement favorisées par un accès limité à l’eau potable et un niveau d’hygiène moindre dans ces régions. Ceci pourrait expliquer une certaine protection de l’hôte, et le portage élevé qui en résulterait. Après une période d’incubation courte de 24 à 72 heures, le tableau clinique classique d’une infection à NoV chez une personne préalablement en bonne santé est celui d’une gastroentérite, dans la plupart des cas bénigne et spontanément résolutive en 2 à 3 jours. Il n’en est pas de même chez les patients immunocompromis : ceux-ci peuvent présenter des diarrhées persistantes et chroniques dont l’agent causal est souvent méconnu et sousdiagnostiqué. Ces infections persistantes sont décrites depuis de nombreuses années chez les patients ayant bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques, et ont été décrites par la suite chez les patients ayant bénéficié d’une greffe d’organe solide. Chez les patients présentant une immunosuppression profonde due à une infection par le VIH, des cas de diarrhées chroniques à NoV ont également été rapportés. Dans un hôpital universitaire où plus de 2000 patients ont bénéficié à ce jour d’une greffe d’organe, il semblait opportun d’étudier les NoV chez ces patients. Grâce à des collaborations efficaces avec l’équipe du Service de Néphrologie et une aide financière obtenue auprès du CHU de Liège, une étude prospective a été réalisée durant près de quatre ans chez des 117 patients transplantés rénaux, présentant ou non des symptômes gastro-intestinaux. Lors de cette étude, une excrétion virale prolongée a été mise en évidence chez les patients transplantés rénaux présentant une symptomatologie gastrointestinale, mais également chez les patients asymptomatiques, avec des durées d’excrétions d’au moins 8 et 6 mois respectivement. Cette excrétion prolongée était assortie de charges virales qui restaient élevées chez certains patients, constituant dès lors une source potentielle de transmission virale. La détection des NoV par méthode de biologie moléculaire devrait faire partie de l’exploration des troubles digestifs persistants chez les patients immunocompromis. Cela permettrait de faire le diagnostic différentiel avec d’autres causes de troubles digestifs et d’améliorer leur prise en charge clinique. En effet, la résolution des infections chroniques à NoV chez les patients immunocompromis à la suite d’une greffe est liée à la reconstitution du système immunitaire, et cette étude a effectivement montré l’impact d’une réduction du traitement immunosuppresseur sur la symptomatologie. L’étude des NoV a indéniablement contribué à développer et à acquérir des compétences particulières en la matière, concernant un entéropathogène encore insuffisamment recherché chez les patients à l’heure actuelle.
Disciplines :
Microbiology
Public health, health care sciences & services
Laboratory medicine & medical technology
Immunology & infectious disease
Gastroenterology & hepatology
Veterinary medicine & animal health
Author, co-author :
HUYNEN, Pascale ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Unilab > Sérolo. infectieuse et détection immuno. d'agents infectieux
Language :
French
Title :
Le norovirus humain : contribution à la détection, à la caractérisation et l'épidémiologie clinique et moléculaire.
Alternative titles :
[en] Human norovirus: contribution to the detection, the characterization and the clinical and molecular epidemiology.
Defense date :
20 February 2019
Number of pages :
177
Institution :
ULiège - Université de Liège
Degree :
Doctorat en Sciences Biomédicales et Pharmaceutiques
Promotor :
Thiry, Etienne ;  Université de Liège - ULiège > Département des maladies infectieuses et parasitaires (DMI)
Melin, Pierrette  ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Service de microbiologie clinique
President :
Moutschen, Michel  ;  Université de Liège - ULiège > Département des sciences cliniques > Immunopathologie - Maladies infectieuses et médecine interne générale
Secretary :
Jacobs, Nathalie  ;  Université de Liège - ULiège > Département des sciences biomédicales et précliniques
Jury member :
Le Guyader, Soizick
Dierick, Katelijne
Louis, Edouard  ;  Université de Liège - ULiège > GIGA > GIGA I3 - Translational gastroenterology
Louis, Renaud ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Service de pneumologie - allergologie
Damas, Pierre ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Service des soins intensifs
De Mol, Patrick ;  Université de Liège - ULiège > Département des sciences biomédicales et précliniques
Funders :
FIRS - CHU Liège. Fonds d'Investissement de Recherche Scientifique [BE]
Fondation A.Seghers de l’ULiège
Available on ORBi :
since 27 November 2019

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