Utilisation de glycerodendrimère pour l’encapsulation d’huile essentielle avec un relargage lent adapté aux herbicides biosourcés

Les effets nocifs à long terme des pesticides chimiques sont l’une des principales controverses de nos jours. Suivant l'objectif de réduire l'utilisation de ces produits sans diminuer le rendement des cultures, les huiles essentielles (HEs) constituent un candidat de choix pour la lutte biologique. Cependant, leur forte volatilité engendre un défi : augmenter la durée d'activité des HEs. Dans ce travail, une matrice verte innovante pour la rétention des huiles essentielles est proposée. En effet, les dendrimères à surface modifiée par le carbonate de glycérol ont montré leur capacité à encapsuler certains complexes métalliques et certains composés organiques (Balieu S. et al., 2013; Menot B. et al., 2015). De plus, deux autres nouveaux types de dendrimères à base de glycérol ont été utilisés : les « glycéroladendrimères » et les « glycéroclickdendrimères ». L'objectif final est de produire un herbicide biosourcé à libération lente à base d'une combinaison glycérodendrimère (GD) - huile essentielle.

Les huiles essentielles Cymbopogon winterianus Jowitt et Cinnamomum verum Presl ont été choisies pour leurs propriétés herbicides. Le taux de rétention total en solution a été déterminé par chromatographie en phase gazeuse dynamique à espace de tête couplée à la spectrométrie de masse (Kfoury M. et al., 2015). Les résultats montrent que les dendrimères encapsulent les huiles essentielles avec une certaine efficacité. Ensuite, les interactions entre les GDs et les HEs ont été étudiées par spectrométrie de résonance magnétique nucléaire et spectrométrie infrarouge. Parallèlement, l'efficacité des produits créés a été contrôlée en analysant l'inhibition de la germination des graines d'Arabidopsis thaliania.

La présentation mettra l’accent sur le potentiel des dendrimères pour l’encapsulation des HEs, sur les mécanismes d’interaction et sur leur efficacité en tant qu’herbicide biosourcé.