Anopheles gambiae; Structure de population; Protéomique-Burkina Faso
Abstract :
[fr] En Afrique sub-Saharienne, Anopheles gambiae Giles (Diptera : Culicidae) est un vecteur majeur du paludisme. La lutte antivectorielle contre le paludisme doit tenir compte des interactions vecteur-écologie, de l'identification, de la diversité génétique et de la structure de la population d'An. gambiae pour prévoir d’énormes risques épidémiologiques. Dans notre étude, à partir des zones de culture du coton (pression agricole sur les vecteurs), la structure de la population est obtenue par des séquences de cytochrome c oxydase 1 (COI) mitochondrial tandis que la protéomique est disponible par la chromatographie en phase liquide-spectrométrie de masse (LC-MS/MS).
L'arbre phylogénétique et le réseau d'haplotypes IntNJ (Integer Neighbor-Joining) n'ont révélé aucun modèle de structure génétique distincte. Au total, 102 sites polymorphes et 74 haplotypes ont été observés. Les résultats des tests de neutralité des valeurs D du Tajima's D et Fu's Fs suggèrent un excès de variants peu divergents (une ou deux bases de divergence) dans les populations d'Anophèles au Burkina Faso. Ceci pourrait s’expliquer par un phénomène d’expansion de population ou à un balayage sélectif (apparition et propagation rapide d’un mutant avantageux dans la population). Quant à la protéomique, le résultat a montré que la distribution des fonctions biologiques est presque similaire dans les zones sans coton que dans les zones avec coton (pression agricole). Cette étude fournit la première caractérisation protéomique du corps entier d'An. gambiae au Burkina Faso.
Nos résultats pourraient servir à approfondir la recherche afin de renforcer les stratégies de lutte antivectorielle et de mieux comprendre les interactions environnement-vecteurs sous la pression insecticide.