Abstract :
[fr] De très nombreuses personnes continuent d’entretenir des liens avec des proches disparus et ce dans des formes souvent étonnamment inventives: faire des choses que le mort ne peut plus assumer, continuer en quelque sorte ce qu’il avait entamé et que la mort a interrompu, lui demander parfois de l’aide, rêver de lui, avoir le sentiment de sa présence, rappeler son existence par des gestes, des rituels, … Les récits des personnes qui vivent ces expériences témoignent d’un double souci : celui, d’une part, de maintenir la perplexité et l’indétermination qui accompagnent leur expérience et, d’autre part, celui de préserver la vitalité de la relation avec le défunt et de rendre les morts vivants et présents. Au départ de la proposition d’un médium oeuvrant dans un cercle spirite, « Les morts sont des gens comme les autres », cet article explore la manière dont les cercles spirites peuvent constituer, pour ceux qui assistent aux séances de convocations de défunts, de véritables dispositifs thérapeutiques.
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