Abstract :
[fr] Dans ce 21ème siècle l’augmentation de la population urbaine est un phénomène mondial
auquel le Congo n’échappe pas. Ce travail étudie la croissance urbaine de la périphérie Sud de
la ville de Kinshasa, spécifiquement dans deux de ses quartiers urbano-ruraux à savoir Matadi
Mayo et Ngansele, situés dans la commune de Mont Ngafula.
Kinshasa subit une urbanisation galopante et possède un site et un arrière-pays d’une grande
ampleur non comparable aux autres villes africaines. Sa population comme ville province ne
fait qu’augmenter chaque année à la suite de l’exode rural massif et à son accroissement
naturel élevé. De 400.000 habitants en 1960, elle en comptait 12.000.000 en 2016 et
sûrement plus en 2018. En effet, depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, la
capitale province est exposée à une pression démographique, cause d’une consommation
effrénée de l’espace dans la ville Est, Ouest et Sud. Les ruraux viennent y chercher un bien
être meilleur qu’ils n’y trouvent pas souvent. La crise du logement et le chômage y battent
leur plein et poussent certains habitants en manque de logement à coloniser des zones non
aedificandi telles que les collines du Sud qui nous préoccupent dans les deux quartiers choisis
pour notre recherche. Dans cet espace, se pose de plus avec acuité le problème
d’infrastructures vu leur éloignement du centre-ville et vu surtout les faibles revenus de la
population qui y habite.
De l’observation , il se dégage l’idée que la débrouillardise suscitée par la crise du logement
et l’envie d’être chez soi pousseraient les habitants des quartiers urbano-ruraux périphériques
du Sud de Kinshasa à se doter des moyens leur permettant de produire leur habitat. Bien que
faibles, les moyens d’intervention des habitants s’avèrent efficaces dans la réalisation des
projets communautaires. Chaque acteur y contribue d’une manière spécifique et selon ses
capacités.
De ce qui précède, se dégage notre objectif général de comprendre les transactions internes et
externes qui nous permettront de contribuer à une meilleure connaissance des processus
d’édification de l’habitat à la périphérie urbaine de Kinshasa Sud par les différents acteurs.
[en] The increase of the urban population in the 21st century is a global phenomenon which Congo
does not escape. This work focuses on Kinshasa’s southern periphery urban growth,
particularly in two of its urban-rural neighborhoods: Matadi Mayo and Ngansele, in the
municipality of Mont Ngafula.
Kinshasa is undergoing unexpected urbanization and has a site and a hinterland of great
magnitude not to comparable to any other African cities. Its population as a provincial city is
increasing every year because of massive rural exodus and natural high increase. From
400,000 inhabitants in 1960, it had 12,000,000 in 2016 and certainly more in 2018. Indeed,
since the country's independence in 1960, the provincial capital is under unprecedented
demographic pressure that is causing a population explosion. This phenomenon leads to
unbridled consumption of space in the East, West and South of the city. People from rural
areas come to seek well-being which they unfortunately can’t find. The housing crisis and
unemployment are in full swing and they force people who are lacking housing to colonize
non-aedificandi areas such as the southern hills that concern us in the two chosen
neighborhoods for our research.In this area, the infrastructure problem is acute because of
their distance from the city center and especially because of the low income of the population
living there.
From this observation, it emerges the idea that resourcefulness caused by housing crisis and
desire to be at home would push the inhabitants of peripheral urban-rural districts of South
Kinshasa to equip themselves with their own means to produce their habitats. Although the
means of intervention of the inhabitants are weak, they prove to be effective in the realization
of the community projects Each actor contributes in a specific way and according to his
capacities.
What is the general objective concerning internal and external transactions that will allow us
to contribute to a better knowledge of housing acquisition processes on the urban periphery of
Kinshasa South by the different actors