[fr] En tant que jeune maître-assistant chargé de la formation pédagogique des futurs enseignants du secondaire à la Haute Ecole de la Ville de Liège (Belgique), j’accorde beaucoup d’importance à la construction par les étudiants de savoirs et compétences solidement ancrés et utiles à l’exercice de leur futur métier. Il y a deux ans, ma participation au Master de spécialisation en pédagogie de l’enseignement supérieur (Formasup, Université de Liège) m’a donné l’occasion d’analyser mes pratiques d’enseignement à la lumière de mes valeurs « constructivistes ». J’ai alors pu constater que le dispositif qui vise le développement de compétences de planification pédagogique par les étudiants de BAC1 n’était pas tout à fait en phase avec ces valeurs. Ce constat m’a amené à revoir le dispositif pour davantage solliciter l’engagement et la réflexion des étudiants par rapport aux « invariants opératoires » associés à la planification. Conformément à l’approche SoTL prônée par Formasup, j’ai mené une recherche en classe afin d’étudier les effets du dispositif régulé sur la qualité d’apprentissage et la motivation de mes étudiants. Cette recherche m’a permis de confirmer que le dispositif permettait effectivement aux étudiants de s’approprier les invariants opératoires de planification et, par le processus de contextualisation – décontextualisation – recontextualisation au cœur du dispositif, d’appliquer ceux-ci à des situations de plus en plus proches du futur contexte professionnel. La recherche a montré aussi que l’approche réflexive que je souhaitais voir mes étudiants adopter n’est pas encore suffisamment soutenue par le dispositif qui doit encore être amélioré à cet égard.