De l'interdisciplinarité. A propos du triptyque de la sainte Croix de Liège vers 1170)

Le triptyque mosan de la Sainte Croix de Liège (vers 1170), naguère encore conservé dans la collégiale éponyme de Liège, est bien connu des chercheurs.
Des examens en laboratoire ont permis de reconsidérer le dossier, déjà pourtant rouvert pour les Mélanges Marie-Madeleine Gauthier en 1996.
Un aggiornamento sera fait après la publication des deux ouvrages sur L’œuvre de la Meuse (Liège, 2014 et 2016).
L’intervention portera ensuite sur les émaux, à la suite de la précédente communication faite à Limoges en 2013 sur le Guennol-triptych contemporain. Rouvrir le dossier du triptyque-reliquaire de la Sainte Croix de Liège (Liège, Grand Curtius) permet de reparler de l’orfèvre Godefroid de Huy, d’actualiser la recherche sur les émailleurs mosans du troisième quart du XIIe siècle et de mettre aussi en évidence une exceptionnelle iconographie d’une seconde Parousie. Le démontage de l’œuvre a donné accès aux reliques, à la croix ottonienne, mais aussi à des reliques identifiées comme une dent de saint Vincent et un morceau du crâne de saint Jean-Baptiste. L’interdisciplinarité bien maîtrisée apporte ainsi de nouvelles informations sur cette œuvre majeure de l’art mosan.
To reopen the folder of the triptych-reliquary of the Holy Cross of Liège (Liège, Grand Curtius) makes it possible to talk again about the goldsmith Godefroid de Huy, to update the research on the Mosan enamellers of the third quarter of the 12th century and to highlight also a exceptional iconography of a second Parousia. The dismantling of the artwork gave access to the relics, to the Ottonian cross, but also to relics identified as a tooth of Saint Vincent and a fragment of the skull of Saint John the Baptist. Well-managed interdisciplinarity brings new informations on this major work of Mosan art.