Violence psychologique dans les relations amoureuses – Quelle tolérance à la perpétration et à la victimisation ?

Les relations amoureuses des jeunes adultes peuvent être empreintes de diverses formes de violences (psychologique, physique ou sexuelle). La recherche considère généralement que la violence psychologique est moins grave que les formes physique ou sexuelle. Or, elle ne peut pas être négligée. Notre objectif de faire un état des lieux des violences psychologiques que ces jeunes peuvent agir ou subir dans leurs relations amoureuses, et d’explorer dans quelle mesure ils ont des attitudes qui tolèrent (ou pas) ces violences. Méthodologie : Un questionnaire papier a été administré à un large échantillon composé d’étudiants (N>1000, 18-25 ans) en Belgique francophone. Ce questionnaire reprend deux outils : l’un traitant de la violence dans les relations amoureuses (« Conflict in Adolescent Dating Relationships Inventory », Wolfe et al., 2001) et l’autre traitant des attitudes relatives à ces violences («Attitudes Toward Dating Violence Scale », Price & Byers, 1999). Résultats : Après un descriptif des prévalences de violences psychologiques agies et subies, ainsi que des attitudes des participants, nous traiterons des liens entre les violences psychologiques et les attitudes afférentes, en termes de perpétration et de victimisation. Tout au long de nos analyses, les différences de genre seront considérées. Discussion : Ces résultats nous montrent comment les violences psychologiques et leurs attitudes afférentes sont liés, tant en termes de perpétration que de victimisation. S’inscrivant dans la continuité des recherches américaines, nos résultats encouragent l’élaboration de programmes de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes adultes par un travail sur les attitudes.