[fr] La reconnaissance constitue-t-elle vraiment, comme l’indique la brochure de présentation, « un besoin fondamental de l’être humain » ; ou n’est-elle qu’un idéal social propre à notre culture individualiste et concurrentielle ? Est-ce le manque de reconnaissance qui engendre souffrance et perte de confiance en soi, ou est-ce le manque de confiance en soi qui appelle le désir de reconnaissance ?
Pour ma part, je voudrais montrer que la reconnaissance est un concept « transitionnel » et « transitif », à double entrée ou plutôt à double sens : c’est par la reconnaissance, en étant reconnu, que l’être humain passe de la violence à l’émancipation, de l’aliénation à l’autonomie ; mais c’est aussi via la reconnaissance, en cherchant à se faire reconnaître, qu’il passe, dans l’autre sens, de l’affirmation de son autonomie à la violence – au mépris, à l’injustice envers autrui.
Disciplines :
Philosophy & ethics
Author, co-author :
Delruelle, Edouard ; Université de Liège > Département de philosophie > Philosophie morale et politique