Abstract :
[fr] Une des caractéristiques du 21e siècle serait la « judiciarisation » de la société.
Cette notion renvoie à l’extension du pouvoir des juridictions, lesquelles sont amenées à traiter un nombre croissant de problèmes politiques et sociaux. Si elle était confirmée, la « judiciarisation » serait-elle susceptible de remettre en cause les fondements classiques de notre approche occidentale de la démocratie ?
En effet, la judiciarisation ne conduit-elle pas, in fine, à transformer les juges en « producteurs de normes » ?
C’est autour de ces questions que les directeurs scientifiques de l’ouvrage ont demandé à des auteurs d’horizons scientifiques multiples (juristes, politologues, philosophes, chercheurs, magistrats constitutionnels et administratifs, avocats, etc.) et géographiques divers (Belgique, France, Canada, Luxembourg, Russie, etc.) d’interroger, dans une perspective comparative, les fonctions politiques des juges au niveau national et au niveau européen.
L’ouvrage se divise en quatre parties : les juges et le pouvoir politique, les juges et la production de normes, les juges et l’arbitrage des valeurs morales, les juges et la continuité du système politique. Les contributions qui le composent (re)mettent en cause le mode de fonctionnement et/ou de composition des juridictions (judiciaires, administratives ou constitutionnelles) et leur influence sur les processus décisionnels. Elles questionnent, en d’autres termes, la légitimité du juge dans une perspective philosophique, juridique et politique.
Par son approche multidisciplinaire, l’ouvrage s’adresse à tous ceux (avocats, politologues, magistrats, journalistes) qui s’intéressent à la place du juge, à son rôle et à ses limites, dans la société contemporaine, qu’ils soient déjà impliqués dans la vie professionnelle ou encore étudiants.