athéisme; nihilisme; Pâyâsi; preuves d'inexistence de l'âme; Dîghanikâya; jâtaka 544; moine jaina Guna; Bodhisattva Narâda; roi Angati
Abstract :
[fr] Portraits de deux personnages non-conformistes apparaissant dans les écrits bouddhistes.
-Dans le 23e sermon du Dīghanikāya, le prince Pāyāsi est l’interlocuteur d’un moine bouddhiste qui le convertira de l’athéisme au bouddhisme. Pāyāsi, qui a imposé également l’athéisme à ses sujets, s’inquiète de l’arrivée sur ses terres de Kumara Kassapa, disciple du Buddha et entend le convaincre de l’inexistence d’un au-delà et de l’âme. N’a-t-il pas fait des expériences sur des cadavres pour démontrer qu’aucune âme ne s’en échappait. Kassapa lui répond que des expériences physiques ne sont jamais une bonne méthode pour affirmer ou nier l’âme ou l’au-delà. Pāyāsi se laisse convaincre et prononce la formule d’adhésion au bouddhisme.
-Dans le jātaka 544, nous faisons la connaissance de l’ascète jaina Guņa, un adepte du naturisme. Nihiliste et libertaire, il conteste la rétribution des actes, la valeur du don, le culte ancêtres , trois dogmes du brahmanisme. Il trouve une oreille attentive et bienveillante chez le roi du Videha, Aṅgati et chez son ministre Alāta. Le roi décide de mener désormais une vie de plaisir, mais sa fille Pujā fait appel, pour le raisonner, à un saint moine, le bodhisattva Narāda, qui va ramener son souverain à la raison en lui décrivant les tourments infernaux.