[fr] Actuellement, le contrôle des pucerons repose en grande partie sur l'utilisation d'insecticides de synthèse. Toutefois, l'effet néfaste de ceux-ci sur l'environnement, ainsi que le développement croissant de populations résistantes conduit à rechercher de nouvelles méthodes de lutte. Parmi celles-ci, une des voies actuellement envisagée est la formulation de nouveaux bio-insecticides ciblant et perturbant les fonctions biochimiques de l'insecte. En raison de la haute spécificité des agents utilisés, ces méthodes de contrôle des ravageurs ne présentent généralement que peu de risque pour l'environnement, les espèces non ciblées et la santé humaine. Dans le contexte de la lutte contre les pucerons, la voie de biosynthèse des isoprénoïdes, et plus particulièrement les enzymes de la famille des " short-chain " isoprényle diphosphate synthases, s'avère être une cible intéressante pour le développement de ces nouveaux agents de contrôle. En effet, chez les pucerons, cette voie de biosynthèse est associée à la production des mono- et sesquiterpènes, deux classes d'isoprénoïdes jouant des rôles importants au niveau de la physiologie des pucerons