Abstract :
[fr] Le contexte international des années 1990 a permis que certaines prérogatives considérées comme d’un ressort national deviennent des préoccupations internationales, entraînant des positionnements de la Communauté internationale. C’est le cas de l’éducation. D’abord identifiée comme facteur du développement économique et social, l’éducation est peu à peu vue comme un outil de prévention des conflits armés et des violations massives du droit international humanitaire, de par sa capacité à intervenir dans la construction précoce du vivre ensemble.
L’exemple du Kosovo permet d’explorer la reconstruction par la Communauté internationale, à travers la Minuk, d’un système éducatif en contexte post-conflit armé non international. Cette étude vise à appréhender la survivance actuelle, dans les écoles primaires de la capitale kosovare Prishtina, des dispositions développées par la Minuk pour favoriser le vivre ensemble par l’éducation en reflet des positionnements internationaux.
En avril 2012, une recherche menée dans les écoles de Prishtina, par le biais de questionnaires et auprès d’acteurs du système éducatif actuel du Kosovo rencontrés en entretiens, a permis d’obtenir des éléments de réponse sur l’insertion et la traduction des positionnements internationaux sur l’éducation dans le cadre normatif et législatif kosovar lié à l’éducation primaire, ainsi que sur la survivance et la forme actuelle de ces dispositions dans les écoles primaires de la capitale.
Il apparait à travers cette recherche exploratoire, dont l’objectif est d’obtenir une image de la traduction des dispositions internationales en matière d’éducation post-conflit interne dans les écoles primaires de Prishtina, que si la structure nécessaire à la dispense de ce type d’éducation a été massivement appliquée aux écoles de Prishtina, les limites inhérentes au terrain ne leur permettent pas un développement suffisamment rapide pour une bonne adaptation à cette structure et son développement correct.