Contribution to collective works (Parts of books)La filière de la soie sauvage à Madagascar : approche socio-économique appliquée à la région d’Arivonimamo
Coulon, Julien; Lebailly, Philippe; Haubruge, Eric et al.
2013 • In Verheggen, François; Bogaert, Jan; Haubruge, Eric (Eds.) Les vers à soie malgaches : Enjeux écologiques et socio-économiques
Abstract :
[fr] Madagascar possède une longue tradition séricicole basée sur l’exploitation d’un papillon
(Borocera cajani) endémique à l’île rouge. En effet, la chenille de celui-ci, localement appelée
landibe, produit de la soie lors de la formation de la chrysalide. Cette soie est traditionnellement
exploitée par les locaux, suite à la cueillette des cocons du papillon dans les bois de
tapia (Uapaca bojeri), son hôte principal. La technicité et le savoir-faire liés à la production
des tissus soyeux sont spécifiques à l’île. En effet, ceux-ci se réalisent de manière traditionnelle
et manuelle à cause des faibles moyens financiers des producteurs. Les contraintes
technologiques de la soie sauvage imposent le filage manuel de la bourre de soie et un tissage
sur métier à tisser traditionnel. à l’heure actuelle, la majorité de la soie sauvage malgache
produite est distribuée au niveau national dans les différents marchés et boutiques spécialisées
du pays, principalement à Antananarivo. Les volumes de production de tissus soyeux sont
très faibles. Cependant, ceux-ci possèdent des qualités technologiques, visuelles, texturales,
etc. différentes de la soie traditionnelle ou industrielle asiatique. L’étude socio-économique
de la valorisation du landibe est réalisée en illustrant la profitabilité de la filière durant les
différentes étapes de production, du ramassage des cocons dans les bois jusqu’à la fabrication
des produits finis. Depuis plusieurs décennies, une diminution des volumes de soie sauvage
est observée à cause des contraintes socio-culturelles, les habitants changeant leurs habitudes
alimentaires et modifiant leurs activités agricoles. Les contraintes environnementales ont
également fortement modifié les quantités de vers à soie sauvage.
[en] Madagascar has a long tradition of sericulture based on the use of an endemic moth
(Borocera cajani). This insect’s larva, also named landibe by the locals, produces wild silk
when cocooning, which can be collected in the tapia forest (Uapaca bojeri), their natural
habitat. Technology and know-how related to the production of wild silk is specific to the
island. Indeed, the silky products are made by traditional methods due to the limited financial
resources of the producers. Technological constraints of the silk spinning require manual floss
and weaving on traditional loom. The majority of the Malagasy silk produced is currently
distributed nationally in different markets and specialized stores through the country but
mainly in Antananarivo. The production volume of silky products is very low. However, these
products show outstanding technological, visual and textural properties in comparison with
the traditional silk industry in Asia. This socio-economic study is looking at the enhancement
of landibe by showing the profitability of the sector during the different stages of production,
from the collection of cocoons in the tapia forest to the manufacture of finished silky products.
Since several decades, a decrease of the volume of wild silk is observes due to socio-cultural
constraints, people change their eating habits and change their farming activities. Environmental
constraints have modified the amounts of wild silkworm.