[fr] Au cœur de l'espace de la cour, le confesseur du Prince présente un profil singulier. La relation qu'il entretient avec son pénitent est unique : tenu à l'obéissance envers le souverain ou son représentant pour les aspects temporels, ce religieux a la faculté unique d'examiner, de conseiller et de juger la spiritualité du premier personnage de l'État. Attaché à la personne du Prince, les relations de cet ecclésiastique avec les autres courtisans ne peuvent être appréhendées au moyen d'une grille de lecture hiérarchisant les rapports sociaux : échappant à l'organisation laïque – mais pas protocolaire – de la cour et ne dépendant pas directement de la Chapelle royale, le confesseur bénéficie d'une autonomie relative. En outre, son pouvoir politique, en partie officiel grâce aux dignités et charges dont ce religieux est pourvu, est avant tout perçu comme une magistrature d'influence à la portée difficilement mesurable. Enfin, les obligations matérielles liées à l'appartenance de ce prélat à un ordre religieux achèvent de distinguer cet ecclésiastique des autres serviteurs princiers.
Cette communication visera à distinguer les particularités de la charge de confesseur princier au sein de la société de cour. L'étude portera particulièrement sur la cour de Bruxelles durant la première moitié du xviie siècle.
Research Center/Unit :
Transitions - Transitions (Département de recherches sur le Moyen Âge tardif & la première Modernité) - ULiège
Disciplines :
History
Author, co-author :
Pirlet, Pierre-François ; Université de Liège - ULiège > Transitions/Dép.de rech.sur le M.Â. tardif & la 1è Modernité > Transitions/Dép.de rech.sur le M.Â. tardif & la 1è Modernité
Language :
French
Title :
Confesseur du Prince : un profil singulier ? L’exemple de la cour espagnole de Bruxelles au XVIIe siècle.
Publication date :
24 January 2013
Event name :
Les clergés de cour en Europe (fin XVe siècle - XVIIIe siècle). Service religieux et service politique dans les systèmes curiaux
Event organizer :
Colloque international organisé par l’université François-Rabelais de Tours (CESR), l’Institut universitaire de France, le Centre de recherche du château de Versailles et l’université de Liège (Transitions).