Dispositifs. Le point de vue d'un psychosociologue

(par Gilles Leclercq) Daniel Faulx quant à lui porte un regard décalé sur la notion de dispositif. La lecture des articles lui a enseigné que « la notion de dispositif occupe une place centrale dans la réflexion sur la formation, mais aussi sur l’apprentissage (Saderi et Triby ; Pagani), l’alternance (Coiduras, Carrera & Jové), les valeurs (Dumet), la place des technologies dans la formation (Farla-Fortecoëf), l’activité professionnelle, la professionnalisation (Briquet-Duhaze & Moal) et la socialisation professionnelle (Frétigné), l’identité (Amblard), le développement individuel (Farla-Fortecoëf ) et collectif (Pagani) ». Pour Faulx, une vision commune du dispositif se dégage des différentes contributions. Il la résume en mentionnant la formule emblématique suggérée dans l’appel à contributions : la conception d’un dispositif se poursuit dans son usage. Le dispositif devient un entre-deux (Amblard ; Pagani), une construction sociale relative devant être abordée dans toute sa complexité humaine, historique (Sadéry et Triby ; Frétigné) et socio-relationnelle (Clénet). Cette vision lui semble particulièrement heuristique car elle conduit à passer d’une conception du dispositif comme simple anticipation à mettre en œuvre de la manière la plus efficace et fidèle possible au profit d’une construction permanente. En ce sens, ce numéro participe pour Faulx au développement d’une anthropologie des dispositifs. En regard de cela, il nous propose un éclairage oblique sur ce numéro de TransFormations en prenant appui sur la psychosociologie de l’intervention.