Art public; Art de commande; Street Art; Subversion; Interventions sauvages
Abstract :
[fr] L’expression «art public» désigne l’ensemble des oeuvres d’art qui ont été commandées, planifiées et exécutées en vue d’être placées dans un espace public. Partant de cette définition
sommaire, on pourrait être tenté d’établir une différence entre un art public de commande et un
art public plus sauvage : d’un côté, une instance publique souhaite qu’un artiste produise une
oeuvre reflétant l’état d’esprit d’un environnement urbain donné et de ses habitants ; de l’autre, les artistes font des percées intempestives dans le paysage visuel de la ville – et ce, sans qu’on leur ait rien demandé. Cette distinction servirait une stratégie sans doute grossière visant à séparer au sein de l’espace public art de convenance et art subversif. Là où les uns essaieraient de rencontrer les goûts normés du citoyen moyen, les autres prendraient au contraire le risque de la désapprobation en déstabilisant les codes en vigueur et les normes esthétiques.
Mais cette opposition entre art de convenance et art subversif constitue probablement un cliché
grotesque. Aussi adoptera-t-on un point de vue plus fécond en montrant plutôt les contiguïtés
entre l’art de commande et de l’art sauvage. Dans un cas comme dans l’autre, dès que les oeuvres d’art sont publiques, elles posent des problèmes spécifiques. Quels que soient les objectifs qui l’animent, dès qu’il franchit les murs de l’institution, du musée ou de la galerie, l’artiste prend un risque considérable. Et au fond, que sa proposition artistique soit autorisée ou illégale, d’un certain point de vue, le risque demeure. C’est ce qu’il s’agira ici d’identifier.
Disciplines :
Art & art history
Author, co-author :
Hagelstein, Maud ; Université de Liège - ULiège > Département de philosophie > Esthétiques phénoménologiques et esth. de la différence
Language :
French
Title :
Art public : entre pratiques sauvages et commandes officielles