[fr] Le présent rapport reprend l’étude de l’impact thermique sur le milieu aquatique de l’entreprise Burgo Ardennes, spécialisée dans la fabrication de pâte à papier et de papier couché.
Durant son fonctionnement, l’entreprise prélève de l’eau du Ton (affluent de la Chiers) afin d’assurer les processus de fabrication de pâte à papier et de papier couché. Le prélèvement d’eau est réalisé au niveau de la confluence du Ton et de la Chavratte (environ 2 km en amont de l’entreprise).
Dans le cadre du renouvellement de l’autorisation de rejet de l’entreprise, des normes de rejets plus strictes sont imposées par la Région wallonne et celle-ci a demandé à l’entreprise de réduire la température maximale autorisée du rejet.
Les travaux de modélisation des impacts de rejets thermiques réalisés par l’Unité R&D de l’Aquapôle peuvent évaluer l’impact hydrologique, thermique, physico-chimique et l’impact sur l’écosystème. Les impacts de l’entreprise sur le Ton peuvent être décrits de la manière suivante :
- un impact sur le régime thermique de la rivière, compte tenu du rejet d’eau échauffée ;
- un impact sur les concentrations de certaines variables physico-chimiques de la qualité de l’eau (oxygène dissous notamment) ;
- un impact sur les débits du Ton, toutefois relativement faible puisque la fraction du débit prélevé évaporée vers l’atmosphère est compensée par l’apport en eau du bois.
Ces différents impacts sont limités :
- par les conditions de l’autorisation de prélèvement et de rejet imposées à l’entreprise par la Région wallonne dans le cadre du permis d’exploiter ;
- par les dispositifs techniques mis en place par l’entreprise en vue de respecter l’autorisation et de réduire son impact sur l’environnement.
Le premier objectif de l’étude est d’abord d’évaluer, à partir d’une situation de référence actuelle, les impacts prévisibles du rejet thermique de l’entreprise sur la qualité du Ton. Les développements et résultats de cette évaluation sont repris dans le chapitre 4 (« Evaluation des effets de l’entreprise Burgo Ardennes sur le milieu aquatique »).
Le second objectif de l’étude est ensuite d’évaluer l’élévation de température engendrée par les rejets thermiques réels (journaliers 2005) sur base de la température naturelle de la rivière. En effet, la température mesurée en aval du point de rejet thermique, à la limite de la zone de mélange, ne doit pas dépasser la température naturelle de plus de 3°C selon les exigences de la Région wallonne. Les développements et résultats de ces évaluations sont détaillés dans le chapitre 5 ci-après (« Evaluation du rejet thermique optimal de l’entreprise Burgo Ardennes »).
Research Center/Unit :
Aquapôle - AQUAPOLE FOCUS - Freshwater and OCeanic science Unit of reSearch - ULiège PeGIRE - Planification et Gestion Intégrée des Ressources en Eaux