Abstract :
[fr] La présente réflexion à propos des relations entre la psychologie et l'histoire aborde quatre différentes questions. Premièrement, l'histoire de la psychologie est envisagée; l'importance de la référence au passé, indispensable pour mettre en perspective la recherche et la théorie, est objet prioritaire d'analyse. Deuxièmement, les dimensions historiques essentielles des humains sont considérées comme un aspect fondamental pour la définition de l'objet de la psychologie scientifique; l'approche de la "psychologie historique", spécialement celle qui correspond à l'école française représentée par l'héritage d'Ignace Meyerson est brièvement discutée. Troisièmement, la contribution de la psychologie au travail des historiens est évoquée. Finalement, l’implication de la psychologie et de l'histoire dans la société contemporaine est analysée en référence à l'utilisation (parfois abusive) de l'histoire dans la construction d'une identité collective et comme justification pour réparer les offenses et les dommages commis dans le passé, justification souvent accompagnée par des déclarations de culpabilité de la part des auteurs, ou plus exactement, de leur descendants. Ces questions sont discutées à la lumière des approches psychologiquement de la mémoire et de l'oubli.
[en] This reflection on the relations between psychology and history addresses four distinct issues. The first is the history of psychology: the importance of reference to the past, even if only to put current research and theory into perspective. Second, the essential historical dimension of human is presented as a crucial aspect in defining the very object of psychological science; the "historical psychology" approach, specifically its French variety as represented by Ignace Meyerson's legacy, is breifly discussed. Third, the contribution of psychology to the work of historians is considered. Finally, the joint involvement of both psychology and history in contemporary society is discussed with reference to the use (and abuse) of history in the construction of collective identity and to the claims for repair for offenses and damages made in the past, echoed by the declarations of guilt on the part of their perpetrators, on more exactly their descendants. These issues are discussed in the light of psychological approaches to memory and forgetting.
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