Inventaire forestier régional; Région wallonne; Gestion forestière
Abstract :
[fr] Au début des années 1980, à l’initiative de la Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux et grâce à un financement de la Région Wallonne, un inventaire a été réalisé sur l’ensemble de la Wallonie [RONDEUX et al., 1984]. Cet inventaire s’appuyant sur un échantillonnage systématique simple était destiné à fournir un état des lieux de la forêt wallonne de l’époque ; il a notamment permis de confirmer ou de mettre en évidence plusieurs éléments essentiels pour l’avenir du patrimoine forestier wallon [RONDEUX et al., 1986] :
- le vieillissement de la hêtraie ardennaise ;
- l’importante disponibilité en bois d’épicéa ;
- les écarts entre les surfaces forestières observées et celles du recensement officiel.
Depuis la fin de cet inventaire en 1984, aucune mise à jour n’a été programmée et en conséquence, ses résultats ont perdu leur fiabilité notamment en raison des accidents météorologiques de la dernière décennie.
En 1988, l’Exécutif de la Région Wallonne, conscient de l’importance de la forêt en tant que première ressource naturelle renouvelable de la Wallonie, a sollicité la Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux en vue de finaliser une recherche destinée à concevoir une méthodologie d’inventaire forestier permanent. Les conclusions de cette étude ont été déposées fin 1993 [LECOMTE, 1994], ce qui a permis de lancer dès février 1994 la phase opérationnelle du premier inventaire forestier permanent pour la Wallonie.
Dans les lignes qui suivent, nous aborderons successivement les objectifs de l’inventaire (paragraphe 2) ainsi que les principes généraux qui le régissent (paragraphe 3). Le cheminement de l’information sera décrit depuis la récolte des données (paragraphe 4) jusqu’à la publication des résultats (paragraphe 7) en passant par le traitement et l’exploitation des données (paragraphes 5 et 6). En guise de conclusions, nous émettrons quelques réflexions issues de notre propre expérience (paragraphe 8).