[fr] Une approche en termes de frontières d’effi cacité peut être utilisée pour étudier les relations
entre les fonctions cognitives des personnes âgées de plus de 50 ans en Europe
d’une part, et différents facteurs, plus particulièrement l’âge, l’éducation et l’exercice
d’activités, professionnelles ou non, d’autre part. Le but est de construire une « frontière
» correspondant au fonctionnement cognitif optimal que chacun des individus est
censé atteindre étant donné son âge et son niveau d’éducation. À cette fi n, nous utilisons
des données individuelles collectées durant la première vague de l’enquête internationale
et interdisciplinaire Share de 2004, laquelle contient le résultat de tests cognitifs
réalisés auprès de plus de 22 000 individus âgés, ainsi que des informations sur leur état
de santé, mentale et physique, leur situation socio-économique, leur entourage familial,
l’exercice d’activités professionnelles ou non professionnelles, l’isolement social et les
performances cognitives individuelles mesurées à l’aide de tests. En plus du rôle fondamental
joué par l’éducation face au vieillissement cognitif, le fait de rester en activité,
ainsi que la pratique d’une activité non professionnelle ou d’activités physiques, vigoureuses
ou modérées, sont positivement associés à la constitution des « réserves cognitives
» individuelles. La mise à disposition des données des vagues successives de Share ,
prévues tous les deux ans auprès des mêmes individus, pourrait permettre de déterminer
les liens de causalité subjacents.
Research Center/Unit :
CREPP - Centre de Recherche en Économie Publique et de la Population - ULiège
Disciplines :
Economic systems & public economics
Author, co-author :
Adam, Stéphane ; Université de Liège - ULiège > Département de personne et société > Psychologie de la sénescence