Abstract :
[fr] Dans de nombreuses espèces d’oiseaux chanteurs (ou passériformes) dont fait partie le canari domestique (Serinus canaria), le comportement de chant est produit à la fois pour défendre soit un territoire soit un partenaire. Le système de contrôle du chant est un réseau nerveux central spécialisé, principalement localisé au niveau du télencéphale et associé au contrôle de l’apprentissage, la perception et la production du chant. Ce comportement est modulé par différents facteurs externes, tels que la testostérone, la photopériode et les interactions sociales. En parallèle avec le comportement de chant, certains des noyaux appartenant au système de contrôle du chant (HVC, RA et Area X) présentent un phénomène de plasticité saisonnière nerveuse fascinante. Le volume de ces noyaux augmente notamment par espacement des cellules, agrandissement de la taille du neuropile et de l’arborisation dendritique et, dans le cas particulier d’HVC, par incorporation de neurones nouveaux-nés. Nous proposons ici une synthèse de la littérature concernant ce phénomène tout à fait particulier; en effet, la régénération des neurones du système nerveux central est considérée comme très limitée chez les mammifères (essentiellement au niveau du bulbe olfactif et de l’hippocampe). L’étude de la neuroplasticité chez l’oiseau chanteur constitue dès lors un modèle tout à fait remarquable et offrant des perspectives nouvelles dans l’étude du cerveau des vertébrés
[en] In many songbirds species, wherein we can find the domestic canary (Serinus canaria), singing is generally produced either to defend a territory or to attract a mate. The Song Control System is a neural specialization, mostly located in telencephalic regions of the brain and associated to the control of song learning, perception and production. External factors such as testosterone (T), photoperiod and social cues have been described to modulate singing behaviour. Parallel to the song behaviour, some of the song control system nuclei (HVC, RA and Area X) demonstrate a puzzling amount of seasonal plasticity. Their volumes varies seasonally based on changes in cell spacing, neuropile size, dendritic arborisation and in the case on the nidopallial nucleus HVC on the incorporation of newborn neurons.
We present here a review of this curious phenomenon of adult neuroplasticity associated to a complex behaviour, which doesn’t occur as far as we know in the mammalian adult brain
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