[fr] La décision de traiter des sujets dont la pression artérielle (PA) dépasse 170/105 mmHg ne se discute plus. En effet, les bénéfices sur le plan cardiovasculaire retirés de l'abaissement tensionnel contrebalancent de loin la contrainte et les effets secondaires inhérents au traitement.
Par contre, pour des PA se situant entre cette limite supérieure et 140/90 mmHg, les bénéfices globaux d'un traitement antihypertenseur sont maigres, à la lumière de vastes études épidémiologiques. Il ressort en effet que pour ce type d'hypertension (HTA) légère, la plus fréquemment rencontrée, sans répercussion systémique, on puisse postposer de quelques mois le début d'un traitement médicamenteux pour confirmer l'élévation de PA. Pendant cette période, des règles hygiéno-diététiques sont proposées et des contrôles tensionnels réguliers sont réalisés. A la fin de cette période, ceux dont la PA systolique demeure supérieure ou égale à 100 mmHg tireront avantage du traitement; par contre, pour ceux dont la PA diastolique se situe entre 90 et 99 mmHg, aucun consensus n'a pu être obtenu. Pour ce type de patients, il apparaît nécessaire d'établir un profil de risque cardiovasculaire pour sélectionner ceux qui tireront un réel bénéfice du traitement pharmacologique.