[en] The implantation of a penile prosthesis frequently results in a reduction of the erectile length compared with natural erections. Some patients complain about this fact and their satisfaction at prosthesis assisted sexuality is significantly diminished.
Obviously, the degree of complaint is not proportional to the objective degree of penile reduction. For an objective reality to lead to complaints, subjective criteria of appreciation have to intervene.
A survey questionnaire completed by 39 implanted patients and 30 partners shows that complaints about the size of the implanted penis are mostly related to a social representation of sexuality which associates the male erotic value to criteria of erectile length, spontaneity and “naturalness”. This representation also tends to be projected in the partner’s mind, independently of her actual attitudes and feelings. Therefore, the injurious impact of penile reduction on satisfaction at the prosthetic device seems to be inseparable from a global representation of prosthetic sexuality which is experienced as a “parodic”, “reduced” virility. The reduced size of the penis focuses feelings of vexation which cannot be reduced to simple functional considerations, it embodies the painful and complex image of a lost virility.
From this point of view, psychosexological counselling would be indicated in order to help some couples to improve their adaptation to penile prosthesis. Moreover, an Attitude scale towards Penile Implant (API) derived from the survey questionnaire might enable the identification of risk-patients. [fr] L’implantation d’une prothèse pénienne entraîne fréquemment une érection de taille réduite si on la compare aux érections naturelles. Certains patients se plaignent de la chose et la satisfaction qu’ils retirent de leur sexualité assistée d’une prothèse s’en trouve significativement diminuée.
Apparemment, l’importance de ce type de plaintes n’est pas proportionnelle à l’importance objective du raccourcissement pénien. Pour qu’une réalité objective débouche sur une plainte, il faut qu’interviennent des critères subjectifs d’appréciation.
Une étude par questionnaire menée auprès de 39 hommes implantés et 30 partenaires montre que les plaintes concernant la taille du pénis implanté sont principalement liées à une représentation sociale de la sexualité qui associe la valeur érotique masculine à des critères de volume érectile, de spontanéité et de « naturel ». Cette représentation tend aussi à se voir projetée dans le regard de la partenaire, indépendamment des attitudes et sentiments réels de cette dernière. L’incidence dommageable des érections raccourcies sur la satisfaction envers l’implant pénien semble ainsi indissociable d’une représentation globale de la sexualité prothétique vécue sous le sceau infamant de l’artifice, de l’assistance, bref de la parodie virile. La déception relative au raccourcissement pénien ne se réduit pas à de pures considérations fonctionnelles, elle exprime avant tout une réalité subjective complexe : l’image douloureuse d’une virilité diminuée.
Sur cette base, un accompagnement psycho-sexologique s’avérerait souhaitable pour aider certains couples à s’accommoder au mieux d’une prothèse pénienne. Une échelle d’Attitude envers l’Implant Pénien (AIP) extraite du protocole d’enquête pourrait en outre servir à identifier des patients à risques.
Disciplines :
Human health sciences: Multidisciplinary, general & others
Author, co-author :
Kempeneers, Philippe ; Université de Liège - ULiège > Service de Psychologie Clinique ; Clinique psychiatrique des Alexiens
