Abstract :
[en] Drawing from a survey on 1437 students (16-18 y. old), we explore in this paper the political interest and participation of young people.
[fr] Il y a quelques mois, nous avons eu l’occasion de distribuer un questionnaire à plus de 1400 élèves de huit écoles secondaires de Liège et de sa banlieue dans le but, entre autres, de déterminer leurs niveaux d’intérêt pour la politique et de participation à plus d’une douzaine d’associations. Ce questionnaire était composé de 150 questions et couvrait aussi d’autres indicateurs (sentiment d’être concerné par les décisions politiques, confiance envers les institutions, sentiment d’appartenance, rôle de l’État...). Le protocole calquait celui utilisé en 1990, alors que 640 élèves avaient été interrogés. La comparaison de ces données, recueillies à 17 ans d’intervalle, s’avère fort instructive. Elle permet, entre autres, de mettre en contexte plusieurs interrogations qui sont posées à l’occasion de cet atelier sur l’engagement et le déclin de la participation (en particulier, souligne-t-on généralement, celui des jeunes). Ainsi, il est intéressant de constater que nos enquêtes, en 1990 comme en 2007, révèlent qu’environ les deux tiers des élèves (16-18 ans) participaient aux activités d’une ou de plusieurs associations de toute nature. Au delà de ce portait global, on retiendra aussi qu’un peu moins du quart de nos répondants faisaient partie d’un groupe d’élèves qui participent à des mouvements de nature politique (au sens de l’organisation de la Cité) ou de « revendication », ou sont fortement disposés à s’engager. N’est-ce pas déjà plus que ce à quoi on s’attend généralement ? Il faut toutefois se garder de globaliser ce résultat : la proportion de jeunes participants et intéressés à la politique demeure minoritaire. Dans les discussions sur l’apolitisme de la jeunesse — comme celui de la population en général, d’ailleurs —, ne tend-on pas à utiliser des discours globaux et des formules imagées, au détriment d’une mesure précise du phénomène ? Les données que nous livrons ici ne sont que préliminaires, mais par la comparaison de différents indicateurs, elles montrent déjà l’importance de tenir compte de la mosaïque des perspectives d’engagement et de participation.