A côté du rejet aigu et de la toxicité des immunosuppresseurs, les infections constituent une cause d’insuffisance rénale en transplantation rénale. Parmi celles-ci, le polyomavirus BK est devenu un facteur important de l’altération fonctionnelle du greffon. Ce virus existe fréquemment à l’état latent au niveau des voies urinaires chez le sujet immunocompétent. La réplication virale dans le tractus urinaire, favorisée par l’immunosupression, est chez plus de la moitié des patients après greffe rénale signalée par la présence de «decoy cells» ou par celle de l’ADN viral en PCR. La néphropathie à polyomavirus BK ne se développe seulement que chez 5% des receveurs de greffon rénal. La dysfonction du greffon est habituellement le seul signe d’appel. Les facteurs de risque les plus courants sont les nouveaux immunosuppresseurs et les rejets. L’examen de référence pour le diagnostic de la néphropathie à polyomavirus BK est l’immuno-histochimie réalisée sur biopsie rénale. La cytologie urinaire et la recherche du génome viral par PCR au niveau urinaire et sanguin sont utilisées pour le dépistage. Le pronostic est pauvre et la perte du greffon rénal malheureusement fréquente. La réduction du traitement immunosuppresseur peut améliorer le pronostic rénal si le diagnostic est posé précocement. Il pourrait en être de même après traitement par cidofovir (Vistide®) ou éventuellement par léflunomide (Arava®).
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