Abstract :
[fr] INTRODUCTION : La littérature est encore assez contradictoire concernant les effets de la thérapie par ondes de choc radiales appliquées aux fasciites plantaires. L’objet de notre étude est d’évaluer l’efficacité de la thérapie par ondes de choc ajoutée à un traitement de kinésithérapie classique dans la prise en charge des fasciites plantaires chroniques.
MATERIEL ET METHODE : Au départ d’une population de 22 sujets, nous avons formé deux groupes de manière randomisée : le groupe E qui a bénéficié d’un traitement combiné d’ondes de choc radiales et de kinésithérapie et le groupe T qui a bénéficié d’une prise en charge kinésithérapeutique classique (standardisée pour les 2 groupes : US, MTP, étirements, renforcement du tibial antérieur, massage et cryothérapie). Les tests utilisés lors de l’évaluation comprenaient : l’échelle visuelle analogique, 2 questionnaires validés («Index de Fonctionnalité du Pied» et «Invalidité du Pied»). Les patients ont été évalués avant le traitement (pré-test), 2 semaines (tests intermédiaires) et 6 semaines (post-tests) après le début du traitement.
RESULTATS : Nous observons de manière générale des améliorations dans les deux groupes. Le groupe E enregistre cependant une amélioration plus rapide des paramètres étudiés que le groupe T. Au niveau de la douleur et de l’invalidité, c’est le traitement par les ondes de choc qui induit l’évolution la plus positive. Pour la fonctionnalité, le traitement de kinésithérapie conventionnelle montre l’amélioration la plus grande. La comparaison des évolutions entre les 2 groupes entre-eux ne démontre aucune différence statistiquement significative, mais l’observation des valeurs chiffrées tend à montrer une amélioration plus rapide durable pour le groupe E.
CONCLUSION : La combinaison thérapie du traitement kinésithérapeutique des fasciites plantaires chroniques au traitement par ondes de choc semble diminuer la douleur et l’invalidité ainsi qu’améliorer la fonctionnalité du pied plus rapidement. Le traitement de kinésithérapie seul, quant à lui, permettrait, de manière plus lente, d’améliorer également les paramètres douloureux et de la fonctionnalité, mais ce n’est qu’après la prise en charge kinésithérapeutique que les patients ressentent une amélioration de leur invalidité. Cependant, lorsque l’on compare les 2 groupes entre eux 6 semaines après l’initiation du traitement, nous n’observons pas de différence significative pour les 3 critères étudiés.