Abstract :
[en] The objective of this study is to describe the eating representations and practices among 60 Roman high-school boys and girls through a complex methodology scheme that associates different techniques (word-association network, semi-directive interviews, test on the drawing of eating contexts, eating attitudes scale). As a result, it emerges that there are two differentiated models of relationship – depending on the sex and the socio-professional category the high-school pupils belong to – to eating and body. A protective model, typical among boys, shows an essentially pleasure-based relationship to eating and body. Eating contexts are lived in a conflicting (family) and play (friends) manner. This model seems to be a factor of preservation against eating pathology risks. On the contrary, a model that presents risks of eating disorders, typical among girls, shows a more complex relationship to eating and to body, characterized by normative aspects that girls shall conform to and/or transgress, according to the eating context. In this kind of relationship, the test on the drawing of the family eating context shows, among other things, the absence of any contact with food.
[fr] Cette recherche vise à décrire les représentations et les pratiques alimentaires de 60 lycéens romains à travers un dispositif méthodologique complexe, associant différentes techniques (réseau d’association de mots, entretiens semi-directifs, test du dessin des contextes alimentaires, échelle d’attitude alimentaire). Les résultats font émerger l’existence de deux modèles de rapport différenciés, selon le sexe et l’appartenance socioprofessionnelle des lycéens, à l’alimentation et au corps. Un modèle protecteur, typique chez les garçons, témoigne d’un rapport au manger et au corps caractérisé surtout par le plaisir. Les contextes alimentaires sont vécus de façon conflictuelle (famille) et ludique (amis). Un tel modèle semble constituer un facteur de préservation à l’égard de risques de pathologie alimentaire. À l’opposé, un modèle à risque, envers les troubles du comportement alimentaire, typique chez les filles, témoigne d’un rapport au manger et au corps plus complexe et marqué par des aspects normatifs, auxquels elles se conformeront et/ou qu’elles transgresseront, selon les contextes alimentaires. Dans un tel rapport, le test du dessin du contexte alimentaire familial montre, notamment, une absence du contact avec la nourriture.
Title :
Les contextes alimentaires vus, commentés et dessinés par les adolescents. Recherche sur les représentations et les pratiques socio-alimentaires, selon une démarche multi-méthodologique