Abstract :
[fr] Cet article s’interroge sur la manière dont le texte de Bataille, s’adressant singulièrement au lecteur, met en œuvre une performativité de la fiction. Il montre en quoi L’Abbé C. « barre » l’idéalité du sens et de la norme partagée, précipite le lecteur dans une instabilité de lecture et néanmoins l’inscrit dans une forme de partage susceptible de « fonder » communauté. Cette lecture derridienne du texte de Bataille s’attache aux figures du texte (le double, le mensonge, l’enveloppement) ainsi qu’à la feinte que constitue le texte lui-même pour montrer en quoi la dramatisation et la fiction se trouvent être chez cet auteur des formes particulières de destination en relation avec une communauté d’expérience -et non communauté de sens ou d’interprétation : « j’écris pour qui, entrant dans mon livre, y tomberait comme dans un trou, n’en sortirait plus » . En l’espèce de sa lecture, c’est une certaine notion de « vie commune » que L’Abbé C. figure et représente.
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