Keywords :
pédagogies actives, recherche collaborative, enseignement des sciences, écrit en sciences; active teaching methods, collaborative research, science teaching
Abstract :
[fr] En Belgique francophone, les prescriptions récentes pour l’école sont surtout envisagées en fonction de l’efficacité de l’apprentissage, mesurée à partir des performances des élèves. Pourtant, à l’ère de l’Anthropocène, les pédagogies où l’élève est sujet et associé à la construction des connaissances pour plus de pouvoir d’action sur les idées et sur le monde, seraient plus appropriées au développement de démarches critiques et créatives chez les élèves. Une tension apparait alors entre méthodes centrées sur l’enseignement, efficaces mais normatives, dont fait partie l’enseignement explicite, et méthodes centrées sur l’élève, émancipatrices, mais aux acquis peu définis, sous la forme, par exemple, des pédagogies actives. Par ailleurs, l’épistémologie contemporaine de la didactique des sciences entre bien en résonance avec le rapport à l’apprentissage prôné dans les pédagogies actives. Nous tenterons donc de caractériser l’enseignement des sciences pratiqué en pédagogie active lors d’une recherche collaborative pour croiser ses caractéristiques avec les finalités émancipatrices annoncées et nécessaires dans la société actuelle. Plutôt que de se tourner vers un enseignement dit explicite, questionner les pédagogies actives décriées et leur apporter un regard didactique constructif pour l’enseignement des sciences pourrait aider tous les élèves à développer des modes de pensée et des manières de faire utiles pour faire face à des problèmes complexes et participer aux débats de la société actuelle.
[en] In French-speaking Belgium, recent recommendations for schools are mainly based on the effectiveness of learning, as measured by pupils performance. However, in the age of the Anthropocene, pedagogies in which pupils are subjects and involved in the construction of knowledge, giving them greater power to act on ideas and on the world, would be more appropriate to the development of critical and creative approaches among pupils. There is then a tension between teacher-centred methods that are effective but prescriptive, including explicit teaching, and student-centred methods that are emancipatory but have less defined benefits, for example in active teaching methods. Moreover, the contemporary epistemology of science didactics resonates well with the relationship to knowledge advocated in active pedagogies. Therefore, in a collaborative research project, we will try to characterise the science teaching practised in active pedagogy, in order to compare its characteristics with the emancipatory goals proclaimed and necessary in today's society. Rather than turning to explicit teaching, questioning the criticised active pedagogies and bringing them a constructive didactic perspective to science teaching, could help all pupils to develop ways of thinking and doing that are useful for dealing with complex problems and participating in debates of today's society.