Abstract :
[en] Individual identification of mice is an essential procedure to ensure the success of in vivo research.
Identification allows researchers to track each animal throughout the experiment, facilitating result analysis while ensuring adherence to ethical protocols. Several methods are commonly used for this purpose, including metal ear tags, electronic chips, toe clipping in young individuals, plantar or tail tattooing, and ear punching.
However, evaluating mouse welfare in relation to the scientific advantages and disadvantages of various identification methods remains complex. Several publications, including those from FELASA working groups, have addressed this issue. For example, the implantation of ear tags, when performed without proper ear preparation, can lead to inflammation, pain, and fibrotic reactions. These effects may negatively impact animal welfare and compromise the validity of research results.
In addition, genotyping genetically modified mice is a routine procedure used to verify the genetic background of strains through polymerase chain reaction (PCR) amplification. This analysis relies on biopsies taken from various tissues, resulting in different levels of trauma and stress for the animals.
The most common methods include ear punching, tail biopsy, hair sampling, and buccal or rectal swabs, each with varying success rates for PCR amplification.
It is also important to note that European regulations classify certain tissue sampling methods, such as tail clipping, as invasive. Consequently, animals subjected to these procedures must be included in statistics on animals used in research, even if they do not directly participate in an experimental protocol.
To address these challenges, we propose an innovative approach that integrates both identification and tissue sampling for genotyping into a single procedure. This method involves performing an ear punch (1–2 mm in diameter) for genetic analysis, immediately followed by the placement of an identification tag in the same perforation.
This approach offers several key advantages:
1. Reduction of stress: By minimizing repeated handling, as both sampling and identification are performed simultaneously.
2. Prevention of inflammation: By utilizing the same site for the ear tag placement, avoiding
inflammatory reactions commonly associated with conventional tagging.
3. Enhanced animal welfare: By reducing the number of manipulations and the associated anxiety.
4. Optimized genotyping: By ensuring high-quality samples for PCR amplification.
5. Increased scientific reliability: By providing accurate identification while optimizing tissue
sampling for genotyping.
6. Regulatory compliance: Mice that are genotyped using ear punch sampling during identification are not counted in annual research animal statistics. In France, 80% of mice genotyped in 2023 underwent an invasive method (tail clipping) and were included in these statistics, even though they were not formally enrolled in an experimental protocol.
In conclusion, integrating identification and genotyping into a combined procedure optimizes both mouse welfare and researchers' scientific requirements while adhering to regulatory standards. This innovative approach represents an ideal compromise between research demands and animal ethics.
[fr] L’identification individuelle des souris est une étape cruciale dans la recherche in vivo, garantissant le
suivi précis des animaux, la validité des résultats et le respect des protocoles éthiques. Plusieurs
techniques d’identification sont couramment employées, notamment l’implantation de puces
électroniques, le tatouage, la perforation des oreilles et la coupe des orteils chez les jeunes individus.
Cependant, ces méthodes varient en termes d’impact sur le bien-être animal et de fiabilité scientifique.
L’évaluation de ces techniques reste complexe, car chacune présente des avantages et des inconvénients.
Par exemple, l’implantation de boucles auriculaires peut provoquer des inflammations et des douleurs
si elle n’est pas réalisée correctement, compromettant à la fois le bien-être des animaux et l’intégrité des
résultats expérimentaux. De nombreuses publications, notamment celles du FELASA, soulignent ces
problématiques et insistent sur l’importance d’adopter des méthodes à la fois éthiques et
scientifiquement rigoureuses.
Par ailleurs, le génotypage des souris est une procédure de routine essentielle pour vérifier l’authenticité
de leurs lignées génétiques via l’amplification par PCR. Ce processus implique la collecte d’échantillons
biologiques, tels que des biopsies de queue, des prélèvements d’oreille, des échantillons de poils ou
encore des écouvillons buccaux et rectaux. Chaque technique présente un niveau de stress et de
traumatisme différent, influençant ainsi la qualité des prélèvements et le bien-être des animaux.
Un enjeu majeur réside dans le cadre réglementaire européen, qui classe certaines méthodes de
prélèvement, comme la coupe de la queue, parmi les procédures invasives. Ces pratiques imposent
l’inclusion des animaux concernés dans les statistiques annuelles des animaux utilisés en recherche,
même s’ils ne participent pas à une expérience spécifique. Face à ces défis, nous avons développé une
méthode intégrée qui combine en une seule procédure l’identification et le prélèvement pour le
génotypage. Cette approche consiste à effectuer un poinçonnage auriculaire (1 à 2 mm de diamètre)
permettant d’obtenir un échantillon pour l’analyse génétique, suivi immédiatement par la pose d’une
boucle d’identification dans l’orifice ainsi créé.
Cette innovation présente plusieurs avantages significatifs :
1. Réduction du stress animal : en combinant identification et prélèvement, on limite le nombre
de manipulations et la contention répétée.
2. Prévention des inflammations : l’utilisation du site de prélèvement pour la pose de la boucle
réduit les risques de réactions inflammatoires.
3. Amélioration du bien-être animal : en réduisant le nombre de procédures subies par l’animal,
cette méthode limite les effets anxiogènes.
4. Optimisation du génotypage : le prélèvement auriculaire fournit un échantillon de haute
qualité pour l’amplification par PCR.
5. Renforcement de la rigueur scientifique : cette approche garantit une identification fiable et
un échantillonnage optimal pour les analyses génétiques.
6. Conformité réglementaire : les souris identifiées et génotypées par cette méthode ne sont pas
considérées comme des animaux utilisés en recherche, ce qui permet d’éviter leur inclusion dans
les statistiques réglementaires annuelles. En France, où 80 % des souris génotypées en 2023
l’ont été par coupe de queue, cette nouvelle méthode offrirait une alternative conforme aux
exigences éthiques et scientifiques.
En conclusion, l’intégration de l’identification et du génotypage en une seule procédure constitue une
avancée significative pour la recherche en laboratoire. En réduisant le stress et les contraintes imposées aux animaux, cette méthode innovante optimise leur bien-être tout en répondant aux exigences scientifiques et réglementaires. Elle représente un compromis idéal entre la rigueur scientifique, le respect des normes légales et l’amélioration des pratiques en matière d’expérimentation animale.