Abstract :
[fr] Introduction : L’activité physique (AP) est fortement recommandée dans les lignes directrices internationales en tant que prévention primaire et secondaire. Celle-ci fait partie intégrante de la prise en charge du patient notamment en cas de lombalgie chronique [1,2,3]. La mobilité lombaire est fréquemment évaluée dans ce type de pathologie car elle est souvent altérée [4]. Il n’existe pas de données concernant l’influence de l’AP sur la mobilité lombaire.
Méthodologie : 82 femmes (37,28±12,73 ans) et 38 hommes (34,87±14,04 ans) ont répondu à cinq questionnaires, distribués de façon randomisée : un questionnaire socio-administratif, l’Oswestry Disability Index (ODI), le STarT Back Screening Tool (SBST), l’indice algo-fonctionnel de Lequesne (IAFL) et l’ International Physical Activity Questionnaire – Short Form (IPAQ-SF). La mobilité lombaire a été évaluée à l’aide du test de Schober Modifié. Un test d’évaluation de la condition physique a également été réalisé (assis-debout 30 secondes). Le test Odds Ratio a été utilisé dans l’intention de mettre en exergue une éventuelle influence de l’activité physique sur la mobilité lombaire.
Résultats : La prévalence de sujets hypomobiles est plus grande lorsque le niveau d’activité physique est faible (61,36%) que lorsqu’il est élevé (35,71%). Les résultats aux Odds Ratio nous montrent une corrélation significative entre l’AP et la mobilité lombaire. Une autre corrélation significative a été établie entre l’AP et les résultats aux questionnaires ODI, SBST ainsi que l’IAFL. Concernant les faux positifs et les faux négatifs au ad30s et à l’ODI, sur un total de 120 personnes, on recense 8 faux positifs et 32 faux négatifs. Il y a plus d’incapacité fonctionnelle chez les non-actifs et inversement.
Discussion/Conclusion : La validité du Schober Modifié est contestée, il faut donc rester prudent quant à l’évaluation de cette mobilité lombaire [5]. L’activité physique semble influencer la mobilité lombaire tout comme l’incapacité fonctionnelle, le risque de passage à la chronicité chez le sujet lombalgique et l’impact de l’arthrose de hanche sur les activités de la vie quotidienne.