Abstract :
[fr] Cet exposé questionne le rapport entre diagrammes syntaxique et procédures d’annotation. La première partie de notre exposé fera le point sur la notion de diagramme en tant que dispositif d’inscription des connaissances (Bachimont 2007) privilégié pour le traitement analytique de données complexes (Larkin et Simon 1987). La deuxième partie sera consacrée à l’utilisation de diagrammes pour encoder des analyses syntaxiques exhaustives (Kahane et Mazziotta 2022). Nous proposerons un parcours historique au travers duquel nous montrerons comment se décline le rapport entre le texte-annoté et le diagramme-annotation. Notre réflexion, qui puisera également dans notre expérience personnelle, tiendra notamment compte de la manière dont l’espace est mobilisé pour structurer des informations qui viennent se superposer aux données linguistiques. Dans notre troisième partie, plus brève, nous montrerons que les diagrammes eux-mêmes peuvent être annotés (Mazziotta 2022), ce qui fonde d’une part leur capacité à être employés de manière dynamique (Giardino 2013) et, d’autre part, leur possibilité d’évolution.
Bachimont, Bruno. 2007. Ingénierie des connaissances et des contenus: le numérique entre ontologies et documents. Paris: Lavoisier.
Giardino, Valeria. 2013. « A Practice-Based Approach to Diagrams ». In Visual Reasoning with Diagrams, édité par Amirouche Moktefi et Sun-Joo Shin, 135‑51. Basel: Springer. https://doi.org/10.1007/978-3-0348-0600-8_8.
Kahane, Sylvain, et Nicolas Mazziotta. 2022. « Les corpus arborés avant et après le numérique ». TAL 63 (3): 63‑88.
Larkin, Jill H., et Herbert A. Simon. 1987. « Why a Diagram is (Sometimes) Worth Ten Thousand Words ». Cognitive science 11 (1): 65‑100. https://doi.org/10.1016/S0364-0213(87)80026-5.
Mazziotta, Nicolas. 2022. « Chapitre 3 Employer les diagrammes pour raisonner : usage dynamique des stemmas chez Lucien Tesnière ». In L’œuvre de Lucien Tesnière, édité par Franck Neveu et Audrey Roig, 45‑66. De Gruyter. https://doi.org/10.1515/9783110715118-003.