Le De modis musicis antiquorum de Girolamo Mei. Étude du texte accompagnée d’une édition critique et d’une traduction française

Philologue et humaniste florentin du XVIe siècle, Girolamo Mei (1519-1594) joua un rôle majeur dans la redécouverte des théories musicales antiques à la Renaissance. Rédigés entre 1566 et 1573, les quatre livres du De modis musicis antiquorum offrent une première étude approfondie du système musical grec. Dans ce traité, Mei est le premier théoricien moderne à dissocier nettement les « modes » grecs (tonoi) des octaves modales de son temps. Parvenu à la conclusion que la musique antique, par sa nature monodique, aurait été capable de susciter des effets merveilleux sur l’âme humaine, l’auteur se livre aussi à un ardent plaidoyer de la polyphonie de son temps. Ses idées, diffusées à Florence par l’intermédiaire de Vincenzo Galilei, ont eu une influence déterminante sur l’humanisme musical. Le traité de Mei resta manuscrit plus de quatre siècles. Une seule édition en existait jusqu’à ce jour, réalisée en 1991 par Eisuke Tsugami. Cette édition n’est accompagnée d’aucune traduction en langue moderne et d’aucun commentaire spécifique. Cette première étude systématique du texte vise à préciser son importance dans la transmission d’un héritage musical antique à la Renaissance. Elle est accompagnée d’une nouvelle édition critique du texte latin et d’une première traduction moderne, en langue française.