Abstract :
[fr] Dans ce papier, nous proposons de travailler sur la mise en scène des corps dans les rassemblements de protestation tenue en Tunisie entre le 17 décembre 2011 et le 14 janvier 2011 . La révolution tunisienne a été déclenchée par l’immolation d’un jeune homme, et puis les manifestations se sont répandues dans tout le pays. Nous affirmons qu’il est important d’étudier le processus de ces rassemblements. Il révèle les caractéristiques de la performance du corps au cours de ces manifestations.Et il révèle non seulement l'exclusion de ces corps culturels, sociaux, économiques et politiques, mais aussi comme ces corps voudraient recréer l’acte social, économique et politique. Dans ces manifestations, les actes protestataires sont produits par les relations entre les corps (les corps manifestants, non-manifestants, les policiers...), et également avec les relations de ces corps avec les objets, l’espace, et le temps.
Nous nous appuierons sur l'analyse qualitative comme une approche capable de comprendre et de caractériser les protestations à travers le corps. Nous nous baserons principalement sur l'analyse du discours en abordant des articles dans les journaux qui traitaient ces manifestations, en plus de traiter des vidéos illustrant certaines de ces manifestations et d'autres documents visuels. Nous nous appuierons,également, sur des entretiens approfondis avec des militants participés dans ces manifestations.
Un certain nombre de facteurs interdépendants ont contribué pour que les manifestants aient adapté des stratégies diffèrent dans cette période; telle est l’exemple de danger et de risque pris par les manifestants sous une dictature. Ces stratégies étaient tendues vers une certaine « invisibilité des vissages », l’anonymat des manifestants , et « des confrontations corporelles » des manifestants avec les policiers (par exemple aussi, manifestés dans les nuits, les attaques et les retirent, bruler les offices de polices). Pour cette raison, nous avons considéré que les manifestations, en Tunisie au début de la révolution, étaient basés sur ce que nous appelons ; « l’apparition des actes ».
Les manifestants étaient mis en scène performative chaque fois par une adaptation de leurs corps avec les conditions imposées par l'autoritaire, et en essayant de négocier avec ces conditions. Ils ont essayé de dépenser les frontières bien déterminées par le pouvoir autoritaire. Les stratégies de ces corps reflètent les processus des relations des corps entre eux, avec les objets , l’espace et le temps.
Il y avait toute un processus pour que les corps manifestés ne soient plus encerclés aux ruelles de la ville, mais ils ont réussi d’atteindre les rues principales des villes et d’atteindre l’avenue Habib-Bourguiba, en plein centre de Tunis ; « avenue de Prestige » pour l’autoritaire.
La manifestation du 14 janvier a marqué un tournant décisif dans l'organisation des manifestants. Et avec cette manifestation nous parlons de «l'apparition des visages» comme l'une des caractéristiques principales de mise en scène des manifestations en Tunisie postrévolutionnaire.
Event organizer :
l'école doctorale transfrontalière LOGOS (Universités de Liège, Lorraine, Luxembourg, la Sarre, Trèves et Mannheim)