[fr] Malgré les nombreuses descriptions dont les chants du Sāmaveda ont fait l’objet, leur contextualisation au sein du rituel reste à décrire. Ils sont d’autant plus importants en ce qu’ils ne constituent jamais une unité isolée, mais sont coordonnés avec les vers récités du R̥gveda. Pourtant, si le chant et la récitation sont nettement distingués, leur relation est plus difficile à définir lorsqu’elle est étudiée dans le contexte sacré du pressurage matinal de l’Agniṣṭoma, car ce dernier n’utilise que deux notes de musique, contrairement aux deux autres pressurages qui sollicitent l’ensemble de la gamme heptatonique. Bien que les textes exégétiques védiques soient peu explicites et que les études musicologiques plus récentes portent sur les religions abrahamiques, la confrontation de ces ressources permet de suggérer que ce premier pressurage est bien plus archaïque que ce que la tradition a indiqué jusqu’à nos jours.