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Abstract :
[en] In 1962, a 23-year-old Quebecer named Robert Daudelin travels to Paris to explore European cinema that had not yet crossed the Atlantic. Daudelin and his equally young friend Jean-Pierre Lefebvre - two years before the latter would direct his first film - enroll at the Sorbonne, specifically at the Institute of Filmology. Indeed, well before he himself would lead the Cinémathèque québécoise for three decades, Daudelin sought access to the Cinémathèque française. A student visa was necessary to enter the country, and to access the archives. The somewhat mysterious Institute of Filmology seemed ideal for this purpose: easy admission, quick registration, and minimal academic requirements - there wouldn't even be any classes. However, three days after the two young men's arrival, the institution would already have to close its doors: it turned out that, for nearly fifteen years, it had been a secret laboratory for the French army and intelligence services. In this short documentary, Robert Daudelin bears witness to the moment when he inadvertently found himself at the forefront of a political scandal involving the (very young) discipline of film studies, a scandal that may have erased from its field any notion of 'filmology.'
[fr] En 1962, un Québécois de 23 ans nommé Robert Daudelin se rend à
Paris pour y découvrir les œuvres cinématographiques européennes
qui n’avaient alors pas encore eu l’occasion de traverser l’Atlantique.
Daudelin et son tout aussi jeune ami Jean-Pierre Lefebvre – deux
ans avant que celui-ci ne réalise son premier film – s’inscrivent à la
Sorbonne ; plus précisément à l’Institut de filmologie. En effet, bien avant de lui-même diriger la Cinémathèque québécoise durant trois décennies, Daudelin cherchait à accéder à la Cinémathèque française. Un visa d’étudiant était nécessaire afin d’accéder au territoire, ainsi qu’à la collection d’archives. Le quelque peu mystérieux Institut de filmologie semblait idéal à cette fin : admission facile, inscription
rapide, et contraintes académiques peu préoccupantes – il n’y aurait
même pas de cours. Toutefois, trois jours après l’arrivée des deux
jeunes hommes à Paris, l’établissement devra déjà fermer ses portes : il s’avèrera qu’il s’agissait depuis près de quinze ans d’un laboratoire pour l’armée et les services secrets français. Dans le court métrage documentaire ici présenté, Robert Daudelin témoigne du moment
lors duquel il s’est fortuitement retrouvé au premier rang d’un
scandale politique impliquant la (toute jeune) discipline des études
cinématographiques, un scandale qui a peut-être fait disparaître du
champ de ce dernier toute notion de « filmologie ».
Name of the research project :
Filmologie, filmologue : de l’Institut de filmologie de la Sorbonne (1948-1962) aux études cinématographiques contemporaines