Politique ferroviaire; Libéralisation; Marchandisation; Belgique; Infrabel
Abstract :
[fr] Cet article examine la mise en oeuvre et les effets de la politique européenne de « libéralisation » du secteur ferroviaire en Belgique à partir du point de vue d’Infrabel. Sur la base d’entretiens semi-directifs et d’une analyse législative et documentaire approfondie, l’analyse empirique met en exergue la transformation considérable de l’entreprise en charge du réseau ferroviaire dans les trois dimensions d’analyse des réformes des organismes et des services publics mises en exergue par Pollitt et Bouckaert (2017) : l’organisation, le personnel et les finances. Cette conclusion est d’autant plus significative que le rail belge n’est – à ce jour – ni privatisé, ni même libéralisé au sens strict (c’est-à-dire effectivement soumis à la concurrence). Il connaît toutefois un phénomène de « marchandisation », c’est-à-dire une restructuration interne caractérisée par l’introduction de mécanismes de type (quasi-) marchands, destinés à faire agir l’entreprise publique « comme si » elle était directement soumise à la concurrence de marché – sans que cela ne soit pourtant le cas en pratique. L’ampleur des transformations et des défis observés à travers ce cas invite à ouvrir une réflexion plus large sur les modes de gestion des entreprises publiques en Belgique.
Disciplines :
Political science, public administration & international relations
Author, co-author :
Andrien, Amandine
Frénéa, Tom
Grommen, Gatien ; Université de Liège - ULiège > Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie > Master sc. pol., or. gén, fin. spéc. adm. publ.
Pierre, Alex ; Université de Liège - ULiège > Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie > Master sc. pol., or. gén, fin. spéc. adm. publ.
Tambour, Yanis ; Université de Liège - ULiège > Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie > Master crimino. fin. spéc. org. crim. anal. crim.