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Abstract :
[fr] Contexte : Sexting, nudes, revenge-porn… Bien que ces notions soient de mieux en mieux connues, le vécu des jeunes reste en décalage avec les perceptions des adultes, professionnels et chercheurs. Ainsi, il semble intéressant de se plonger dans leurs propres expériences, parfois éloignées des scénarios stéréotypés véhiculés, tels qu’une vengeance entre ex-partenaires (Naezer & Van Oosterhout, 2021).
Objectifs : Notre étude s’inscrit au sein d’une recherche pluridisciplinaire, le projet @ntidote 2.0*. La présente communication vise à mieux comprendre le vécu subjectif de jeunes concernés par le partage non consenti d’images intimes. Spécifiquement, nous avons examiné les expériences et les avons discutées selon les statuts d’auteur, de victime et de témoin.
Méthode : Nous avons rencontré vingt-quatre jeunes belges de 15 à 25 ans (moy. âge = 19,83 ans) lors d’entretiens semi-structurés abordant notamment leurs expériences liées au partage non consenti d’images intimes. Au sein des vingt-quatre participants, treize se sont dits témoins, cinq se sont dits victimes, et quatre ont indiqué revêtir plusieurs rôles. Nous avons utilisé une analyse thématique (Paillé & Muchielli, 2016) qui fait ressortir une dizaine de thèmes principaux.
Résultats : Les multiples thématiques provenant des expériences partagées démontrent la diversité d’histoires qui se cachent derrière ce phénomène, que ce soit en termes de motivation (vengeance, blague...), de contexte (relation amicale, intime...), d’image partagée (nude, relation sexuelle…) ou encore de profils de victime ou d’auteur (genre, âge…). Ces résultats sont discutés au regard des spécificités du public rencontré (en termes de statut et d’âge) et des particularités du contexte numérique (Keipi et al., 2017).
