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Abstract :
[fr] Sans parler de son histoire universelle encore à écrire, il s’avère que, dans l’histoire des idées et au regard d’autres pans de la culture antique et romaine comme l’éducation, le thème de l’érudition fait figure de parent pauvre dans les études modernes, de quelque nature qu’elles soient. Nous nous proposons ici, en complément de travaux historico-littéraires tels que ceux de Sandys ou de Pfeiffer sur la scholarship antique et dans la lignée de recherches existantes sur philologos/philologus , scholastikos/scholasticus ou docere , d’étudier plus particulièrement la notion d’érudition dans l’Antiquité et spécialement à Rome, du IIe s. av. J.-C. au IIe s. ap. J.-C., par le biais d’un examen du lexique y afférent. Concrètement, nous nous sommes livré à un examen exhaustif des termes antiquarius; curiosus, curiositas et curiose; eruditus, eruditio, erudite, ainsi que des autres formes verbales d’erudire relatives au sujet.Par ailleurs, étudier sémantiquement une notion, quelle qu’elle soit, à Rome et à cette période, mérite et réclame, selon nous, une étude in utraque lingua. Se livrer à une dichotomie entre grec et latin serait tomber dans le piège des catégories modernes et négliger la réalité de l’Imperium Romanum. C’est pourquoi nous joignons à la présente recherche deux études exhaustives sur archaiologein et philarchaios destinées à offrir un autre regard contemporain sur la notion de « goût du passé ».