Abstract :
[fr] Les états de conscience altérée représentent un réel problème au niveau social, économique et éthique et constituent un défi au niveau diagnostique et thérapeutique. Nos résultats ont permis de montrer que l’utilisation d’une échelle comportementale standardisée reste indispensable pour éviter l’erreur diagnostique et que la Coma Recovery Scale-Revised (Giacino et al, 2004) réprésente l’outil diagnostique le plus efficace pour détecter des signes de conscience et donc, distinguer les patients végétatifs des patients en état de conscience minimale. Nos résultats suggérent également que l’utilisation de paradigmes actifs électrophysiologiques permet d’évaluer les capacités cognitives résiduelles de patients sévèrement cérébro-lésés et de détecter une activité cérébrale consciente, même en présence, au niveau de l’évaluation comportementale, de comportements peu complexes tels qu’une fixation et/ou une poursuite visuelle. Enfin, au niveau du traitement, nous avons pu démontrer, à l’aide de l’imagerie fonctionnelle, l’efficacité de l’amantadine sur la récupération de la conscience chez un patient anoxique chronique en état de conscience minimale. Ainsi, nous pensons que l’utilisation combinée de techniques comportementales et de techniques objectives telles que l’électrophysiologie et la neuro-imagerie est primordiale et permettra à l’avenir, d’une part, de clarifier ce qu’est un comportement conscient et donc, de mieux caractériser les états de conscience altérée et, d’autre part, d’investiguer l’efficacité de thérapeutiques invasives ou non et donc, de mieux traiter les patients sévèrement cérébro-lésés récupérant du coma.