Abstract :
[fr] Les cellules souches mésenchymateuses (CSM), ainsi que les cellules souches dérivées de la crête neurale (CSCN), cohabitent au sein des populations stromales murines issues notamment de la moelle osseuse et du tissu adipeux.Au cours de ce travail, nous avons démontré la présence de CSM, mais également de cellules possédant de nombreuses caractéristiques propres aux CSCN, au sein de la moelle osseuse, du tissu adipeux et du derme humain. En effet, ces cellules ont la capacité de former des sphères et expriment des gènes et protéines caractéristiques de CSCN (NESTINE, P75NTR, SOX9, TWIST…). De plus, ces cellules présentent des capacités de différenciation propres aux cellules issues de la crête neurale, elles sont ainsi capables de se différencier en cellules de Schwann, mélanocytes et neurones. Enfin, lorsqu’elles sont injectées dans des embryons de poulets elles sont capables de migrer et de suivre les voies de migration des CSCN endogènes. Actuellement, notre étude a permis de sélectionner et de mettre en évidence une population enrichie en CSCN. De nouvelles investigations restent toutefois nécessaires afin d’isoler spécifiquement les CSCN humaines à partir de la population stromale générale.De part leur localisation au sein de la moelle osseuse et leur implication dans le fonctionnement et la régulation des niches hématopoïétiques, nous nous sommes ensuite intéressés aux propriétés immunomodulatrices que pourraient présenter les CSM et CSCN humaines nouvellement caractérisées. Des méthodes de co-culture de lymphocytes T préalablement activés et cultivés en présence de milieux conditionnés par les CSM et les CSCN humaines ont été mises au point. Ces travaux ont confirmé les effets immunosuppresseurs décrits dans la littérature pour les CSM. Par ailleurs, il est apparu pour la première fois que les populations enrichies en CSCN et issues de moelle osseuse, tissu adipeux et de derme sont capables de stimuler la prolifération des lymphocytes T.