Abstract :
[fr] La famille des protéines SIBLINGs comprend la sialoprotéine osseuse (BSP), l’ostéopontine (OPN), la sialophosphoprotéine de dentine (DSPP), la protéine de matrice de dentine 1 (DMP1), la phosphoglycoprotéine de matrice extracellulaire (MEPE) et l’énameline (ENAM). Comme leur nom l’indique, ces protéines ont d’abord été identifiées au niveau de la matrice minéralisée de l’os et de la dent. Durant la dernière décennie, notre Laboratoire et d’autres équipes ont démontré que cette famille de protéines est également exprimée par un certain nombre de tissus tumoraux. Nous avons entrepris ce doctorat dans la continuité des projets de recherche menés au Laboratoire s’intéressant à l’étude des SIBLINGs au cours de la progression tumorale et métastatique. La première partie de notre projet a consisté à investiguer les mécanismes de régulation de l’expression du gène de la BSP humaine au niveau de cellules ostéoblastiques. Le facteur de transcription Runx2 est un facteur clé de la régulation des gènes osseux. Dès lors, nous avons émis l’hypothèse selon laquelle l’induction de l’expression du gène de la BSP observée au cours de la différenciation ostéoblastique pourrait être sous la dépendance de ce facteur. Nous avons ensuite étudié la régulation du gène de la BSP au niveau de cellules cancéreuses mammaires. En effet, nous avons voulu déterminer si l’expression de la BSP était sous la dépendance de mécanismes de régulation transcriptionnelle différents de ceux observés au niveau de cellules d’origine osseuse. L’objectif final étant de bloquer spécifiquement l’expression de la BSP au niveau des tumeurs. Notre stratégie a d’abord consisté à identifier les principaux facteurs transcriptionnels impliqués dans cette régulation puis à en étudier l’impact sur l’activité du promoteur de la BSP au niveau des deux types cellulaires considérés.Dans la deuxième partie de ce projet, nous nous sommes consacrés à l’étude d’un autre membre de la famille des SIBLINGs, l’OPN, afin d’en identifier le rôle au niveau des gliomes humains. Précédemment, il a été démontré que l’OPN est surexprimée dans les gliomes et ce, en corrélation avec le grade de la tumeur. Cependant, il n’y a que peu d’études décrivant le rôle de l’OPN dans les gliomes. Dès lors, nous avons voulu vérifier l’importance de l’OPN au cours du développement des gliomes en utilisant la technique d’interférence à l’ARN.