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Abstract :
[fr] La cryopréservation ovarienne est une méthode de préservation de la fertilité parmi d’autres, telle que la vitrification ovocytaire ou embryonnaire. Elle est, par contre, la seule option possible chez les enfants, les jeunes femmes pré-pubères ou lorsque l’on n’a pas le temps de réaliser une stimulation ovarienne. Cette technique, bien qu’encore jeune, est déjà pratiquée dans de très nombreux centres et a permis la naissance d’une soixantaine d’enfants. Néanmoins, une perte folliculaire massive est observée lors de ce processus, grevant la qualité et la durée de vie du greffon. Les études sont particulièrement nombreuses afin d’améliorer cette technique et de pouvoir offrir une méthode sûre et efficace aux patientes à risque de développer une insuffisance ovarienne prématurée.Nos travaux se sont concentrés sur deux axes principaux de la cryopréservation de tissu ovarien. D’une part limiter la perte folliculaire par apoptose observée lors du processus de congélation et d’autre part réduire la période d’hypoxie tissulaire subie par le greffon les premiers jours suivant la transplantation. L’utilisation du VEGF, un facteur angiogénique très puissant, dans une matrice de collagène enrobant le greffon, nous a permis de stimuler la reperfusion du transplant lors d’une xénogreffe chez la souris. Lors de nos recherches, nous avons constaté à quel point l’hétérogénéité folliculaire au sein du transplant pouvait rendre aléatoire l’analyse de la quantification folliculaire. Nous avons donc mis au point un modèle mathématique nous permettant de palier à cette hétérogénéité et de rendre fiable nos résultats. Dans notre souhait d’améliorer les modèles de xénotransplantation, nous avons également comparé deux souches de souris immunodéprimées, et mis en évidence que les souris SCID semblent être plus adéquates que les souris NOD-SCID pour recevoir le greffon. Nos recherches ont également porté sur l’étude des effets de deux anti- apoptotiques, le Z-VAD-FMK et le S1P, sur la préservation folliculaire lors du processus de préparation et de congélation des fragments. Ceux-ci permettent une meilleure préservation du nombre, de la morphologie et de la prolifération folliculaire, avec un effet plus marqué pour le Z-VAD-FMK, lorsque les fragments sont mis en culture après la décongélation. Ces travaux préliminaires sont encourageants pour de futures études in vivo.En conclusion, nos travaux contribuent à l’amélioration de la cryopréservation ovarienne, que cela soit en développant les modèles utilisés en recherche mais également en améliorant la qualité tissulaire, tant après la congélation qu’après la transplantation. Ils ouvrent également la voie à d’autres recherches in vivo, notamment l’étude de la combinaison de facteurs pro-angiogènes avec des agents anti-apoptotiques.