Abstract :
[en] Adolescence is a critical period of development, characterized by a particular vulnerability to the consequences of drug abuse, including alcohol. Although the mechanisms underlying this enhanced vulnerability are not clearly identified, the increased cerebral plasticity of this stage of develompent seems to be a major contributor. The main aim of the present project was to precisely characterize the development of the sensitivity to the different behavioral effects of ethanol as well as the evolution in alcohol vulnerability across the different phases of adolescence and adulthood. These effects were tested in mice, in which different ontogenetic phases were clearly established. Our results have shown that the stimulant effects of ethanol gradually decreased during adolescence, whereas its sedative effects increased with age. Moreover, higher doses were required to induce behavioral sensitization to the stimulant effects of ethanol in adolescent mice. However, with effective ethanol doses, younger mice developed very significant sensitization. Finally, chronic alcohol exposure during adolescence durably enhanced the sensitivity to the stimulant effects of ethanol and their sensitization, while it reduced the sensitivity to its sedative effects. In conclusion, this work reveals that adolescents might be especially sensitive to the positive effects of alcohol. Furthermore, chronic alcohol consumption during adolescence could increase the risk of later alcohol-related disorders./L'adolescence est une période de développement critique, également caractérisée par une vulnérabilité particulière aux risques d'abus d'alcool. Cette vulnérabilité accrue est en partie expliquée par la plus grande plasticité cérébrale des adolescents, bien que les mécanismes précis ne soient pas encore clairement élucidés. L’objectif de ce travail est de caractériser finement l'évolution ontogénétique des effets comportementaux de l’éthanol et de la vulnérabilité à l'abus d'alcool lors des différents sous-stades de l'adolescence et à l'âge adulte en utilisant comme modèle animal la souris, pour laquelle différents stades ontogénétiques ont été clairement établis. Nos résultats démontrent que la sensibilité aux effets stimulants de l’éthanol diminue graduellement au cours de l’adolescence, tandis que la sensibilité à ses effets sédatifs augmente. De plus, l’induction d’une sensibilisation comportementale aux effets stimulants de l’éthanol à l’adolescence requiert l’administration répétée de doses plus élevées. Néanmoins, lors d’une exposition chronique aux doses adéquates, les adolescents développent une sensibilisation plus forte qu’à l’âge adulte. Enfin, une exposition répétée à des doses élevées d’éthanol au cours de l’adolescence accroît durablement la sensibilité aux effets stimulants aigus de l’alcool et à leur sensibilisation, tandis que la sensibilité à son action sédative diminue. En conclusion, ce travail indique que les adolescents semblent particulièrement sensibles aux effets positifs de l’éthanol. De plus, une consommation répétée d’alcool à l’adolescence accroitrait durablement le risque de connaître des troubles d’abus et de dépendance alcoolique.