Faire avec le verre. Le vitrage dans l’architecture domestique belge des Golden Sixties comme élément révélateur des hybridations entre cultures architecturale, technique et environnementale. Le cas de la maison personnelle d’Axel Ghyssaert (1967)

En Belgique, les années 1960 représentent à la fois une période de prospérité et de questionnements sociétaux profonds. Dans ce contexte d'après-guerre, les architectes interrogent la place des techniques dans l'architecture et les nouvelles formes d'habitat. Les praticiens se tournent vers l'archétype de la maison individuelle pour expérimenter un nouveau rapport à la nature et à la domesticité. C’est le cas d’Axel Ghyssaert (1931-), architecte Brugeois dont l’œuvre reflète tant un intérêt marqué pour les questions techniques qu’un un rapport sensible à la nature. Sa maison personnelle, aux lignes minimalistes et aux accents de science-fiction met en scène un rapport contemplatif du paysage. Le vitrage isolant y occupe une place de choix. Ce projet constitue le premier cas d’étude d’une recherche doctorale visant à aborder le vitrage sous trois aspects : en tant qu’objet technique, élément de composition du projet et médium entre intérieur et extérieur. Les mobilisations du vitrage, en association avec d’autres techniques associées au confort, se font alors porte d’entrée pour explorer les hybridations entre cultures technique, environnementale et culture d’habiter.