[fr] Une civilisation vivant au centre de la Terre a été imaginée par Régis Messac dans l’entre-deux-guerres, dans son roman La Cité des asphyxiés (1937). Ce récit offre un cas particulièrement riche de thématisation romanesque de l’air, à la fois spécifique au genre, dans la mesure où celle-ci s’inscrit dans la généricité dystopique, et développée de manière singulière puisqu’elle est ici au cœur d’un argumentaire dénonçant les disparités sociales et dépeignant un état totalitaire qui exploite les plus démunis en les maintenant dans le dénuement. Cet article propose une lecture détaillée de l’œuvre, puis l’articule à d’autres fictions d’anticipation, textuelles et graphiques, qui développent un imaginaire similaire, axé sur une respirabilité limitée ou menacée amenant à repenser les usages sociaux. Ces œuvres apparaissent de la sorte comme des pionnières du corpus contemporain de la fiction climatique (climate fiction ou cli-fi).
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Stienon, Valérie ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes
Language :
French
Title :
Un air de fin du monde : les asphyxiés du futur. Anticipation sociale et poétique de la raréfaction
Publication date :
February 2024
Journal title :
Les Carnets du vivant. Publications numériques du CÉRÉDI